Longtemps nourrie aux «telenovelas» et aux grosses productions hollywoodiennes, l’Amérique latine est depuis peu le laboratoire d’une nouvelle vague de cinéastes talentueux et audacieux, comme en atteste la place qui leur est réservée au Festival de Toronto. Le plus grand festival de cinéma d’Amérique du Nord présente cette année un nombre record de productions en provenance du Mexique, d’Argentine, du Chili, de Colombie et d’Uruguay. «Cette année, la place des pays émergents est vraiment importante», déclare à l’AFP Diana Sanchez, programmatrice des films hispanophones et lusophones du rendez-vous torontois. «Il y a plus de films de Colombie que nous n’en avons eu en dix ans, et nous avons également deux films d’Uruguay», souligne-t-elle.
Quelle que soit la forme qu’elles prennent -documentaires, films d’auteur ou commerciaux-, ces productions ont la même caractéristique de présenter des réalités sociales jusqu’ici peu évoquées.