Culture

L’art de la photographie s’invite dans la capitale spirituelle

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Organisée par l’Institut français du Maroc, cette manifestation consacrée à l’art de la photographie sera placée sous le thème «Les villes invisibles». «Le thème de la ville apparaît comme capital dans le mécanisme de la mobilité culturelle, largement promue peut-être aujourd’hui plus que jamais par l’art contemporain. Tandis que les concepts liés à l’identité nationale ont tendance à se raréfier, les dynamiques qui émanent des portraits d’une ville permettent d’accéder à de multiples visions directement concernées par notre vie quotidienne dans les espaces urbains», précisent les co-commissaires Fancesca Grilli et Selva Barni. Selon les initiateurs de cette manifestation, les expositions qui marquent cet événement suivent explicitement les chemins tracés par le livre homonyme d’Italo Calvino (Le città invisibili) publié en 1972, un texte sur la ville carrefour de vies et de destins, de dimensions personnelles et collectives, de stratifications d’époques et de visions, de compréhensions et de malentendus sur les contextes et les désirs de notre existence. «L’exposition a une structure avec plusieurs facettes, dans laquelle chaque œuvre est à côté de l’autre dans une séquence qui n’implique pas une conséquentialité ou une hiérarchie, mais un réseau au sein duquel on peut tracer plusieurs chemins et enlever conclusions bigarrées et ramifiées», explique-t-on. De ce fait, le public pourra découvrir la vie de personnes et la mémoire du passé dans le travail de l’artiste portugais André Prince. Son exposition gravite autour de la mémoire individuelle grâce à l’archivage de Thomas Sauvin et aux images de Li Mu. Elle est renforcée par le pouvoir des mémoires collectives explorées par Heba Amin et Raed Yassin. À découvrir les photographies des artistes Peter Steinhauer, Felicity Hammond, d’Anthony et Phillip Reed. Les œuvres de ces artistes donnent à voir des éléments de base de la construction d’une ville. Le pouvoir des images permet de réunir ce que la réalité a séparé dans les mondes de Vincenzo Castella et Alessia Cargnelli, pour arriver à la frontière du documentaire subjectif qui émerge dans les travaux de Liz Hingley, Céline Villegas et André Mérian. Ceci étant, les Rencontres internationales de la photo de Fès proposent une exposition inédite sur le «Patrimoine et paysages du Maroc dans les archives de la Résidence de France». Cette exposition de photographies laisse à voir ou à revoir les splendeurs du patrimoine et des paysages du Maroc dans les années 1950. Réalisées pour la plupart par le photographe Jean Belin (installé à Rabat entre 1944 et 1961), par les photographes des anciens studios Souissi de Rabat ou encore par Bernard Rouget installé à Casablanca, «ces photographies originales d’époque dressent en noir et blanc un portrait sensible et délicat d’un pays visiblement admiré par des photographes qui se sont attachés à en saisir la beauté et l’harmonie». Le programme de cet événement culturel prévoit également des ateliers d’initiation à la photographie. Ils seront organisés au profit des élèves des cours de langues de l’Institut français de Fès afin de favoriser un travail de sensibilisation à ce genre artistique.
 

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