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L’artiste-peintre n’a jamais exposé: Le henné et le ciment se mêlent aux couleurs par les soins de Anajjar

© D.R

Il n’est pas évident d’exploiter du henné et du ciment dans une toile. Pourtant, la démarche est entreprise par l’artiste-peintre Karim Anajjar, qui en explique les dessous.

«Le henné et le ciment ont la même couleur, mais avant tout ce sont des matières cassables», précise l’artiste à ALM qui dit avoir une prédilection pour ces matières après avoir commencé la peinture en couleurs. «Au fil du temps, je me suis retrouvé en train de donner une pureté aux couleurs dans le toucher. C’est ainsi qu’au lieu de faire une sculpture, j’ai introduit dans mes toiles du henné et du ciment parce qu’ils donnent de l’odeur», rappelle-t-il en établissant des rapports étroits entre ces deux matières cassables et le for intérieur de l’être humain ayant beaucoup d’égos. «Le henné et le ciment peuvent être brisés comme l’Homme de par les problèmes auxquels il fait face», détaille Karim Anajjar qui se voit «comme une éponge». «J’absorbe tout et j’essaie de ne rien garder dans mon âme, même si je garde des séquelles», poursuit l’artiste qui ne se contente pas de ces matières.

Outre celles-ci, l’artiste-peintre a recours aux couleurs avec pigments mêlés aux premières qui, à ses yeux, laissent une trace, notamment le henné. «Je suis toujours sous le charme du henné», révèle l’artiste qui compte, pour l’heure, à son actif 24 toiles d’un mètre carré qu’il n’a jamais montrées au public. «Il est vrai qu’on m’a proposé d’exposer mes œuvres en expositions collectives. Or je préfère révéler mes toiles individuellement. Telle est ma vision !», précise Karim Anajjar qui fait dans le cubisme. «Je voulais quitter les tableaux classiques et leur support normal», enchaîne-t-il.

Quant au choix des couleurs, il se fait, d’après l’artiste, d’origine berbère, âgé de 44 ans, selon son «humeur et envie». Aussi, cet artiste a une prédilection pour les artistes méditerranéens à l’instar de Van Gogh, Picasso et Salvador Dali entre autres.

Outre la peinture qu’il fait depuis quatre ans après quelques années de rupture, Karim Anajjar travaille en montage et effets spéciaux. Par contre, il a appris l’art sur le tas. «Je n’ai pas eu l’occasion de faire des études en beaux-arts», précise l’artiste-peintre qui se qualifie d’autodidacte. Bon vent !

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