Culture

L’Atelier 21 expose les personnages imaginaires de Hossein Tallal

© D.R

Les Casablancais invités à découvrir les dernières œuvres de l’artiste

La galerie d’art L’Atelier 21 propose aux habitants et visiteurs de Casablanca de venir découvrir les dernières œuvres de Hossein Tallal. Intitulée «Portraits imaginaires», cette exposition propose aux gens de découvrir l’imaginaire de l’artiste, grâce auquel l’on peut découvrir une panoplie de personnages. Ces derniers que le peintre fréquente depuis des années, qu’il croque ou peint, selon l’écrivain d’art Maurice Arama.

Bien qu’il s’agisse de portraits imaginaires et de facettes anonymes, l’on peut voir surgir des conseillers aux revers constellés de décorations et la foule empressée qui fait cohorte à la marche des élus. Autre point focal de l’exposition, les parures de couleurs qu’offre Tallal. Sa palette se fait ample et généreuse, conjuguant des verts acidulés, décline avec saveur des bleus éclectiques, des jaunes et des safrans somptueux.

Les figures décryptées avec humour, et dérision baignent dans des harmonies rouges, roses, parme, que la brosse tourmente avec liberté offrant de l’amplitude de rythmes et de couleur, aux incarnations dérisoires de notre monde. Un univers qui a été influencé par le coup de pinceau de sa mère, Feue Chaibia Tallal. Il veille sur la légende de Chaïbia qui ne doit subir aucune entame.

Tout juste si, pour quelques oreilles amies, affriolées par les mystères qui ont entouré la création de sa mère, il laisse filtrer quelques échos sur sa propre enfance, sa jeunesse d’étudiant à Paris, les rencontres heureuses, les amitiés formatrices et les étapes de son univers. Depuis que Chaïbia s’en est allée emportant ses mondes et ses mystères, Hossein Tallal convoque des personnages et multiplie les portraits. Le peintre entame chaque nuit, devant son chevalet, des dialogues muets dont il est l’unique et privilégié spectateur.

Avec ces oiseaux de la nuit, il instaure des retrouvailles. Il jauge dans sa peinture ce monde de simulacres et d’ersatz. Il écoute Gelsomina ; pense à Fellini; au monde bariolé qu’il remue en quête du tissu –même décousu– de la vérité. L’effacement des traits de ses personnages stigmatise les dissipations, les amputations et le nivellement des ambitions. Il préserve son univers. Celui de la liberté d’aimer et de dire. Le rire qu’il propose n’amende pas ; il charge; il détrône; il destitue les arrogances. Tallal, de manière obsessionnelle, martèle les vérités; des riens, comme l’écrivait l’Ecclésiaste, il y plusieurs siècles déjà : «Vanité des vanités…».

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