Culture

L’Autorité vient de publier ses décisions : La Haca sanctionne une radio et une TV

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L’émission «Qafass al Ittiham» a été sonctionnée pour avoir «enfreint les dispositions légales et réglementaires en vigueur relatives à la dignité humaine, notamment celles relatives à l’image de la femme et sa dignité».

Le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) a adressé des avertissements à la Société audiovisuelle internationale, éditrice du service radiophonique Med Radio, et à la SNRT. Le premier concerne la diffusion, le 26 octobre dernier, de l’émission «Qafass al Ittiham», animée par Redouane Ramdani et ayant accueilli ce jour-là le journaliste people Simo Benbachir. Cette émission a été épinglée pour motif qu’elle a «enfreint les dispositions légales et réglementaires en vigueur relatives à la dignité humaine, notamment celles relatives à l’image de la femme et sa dignité», indique le CSCA.

En effet, cet organe considère que «le contenu utilisé, en établissant une comparaison entre la femme, sa situation, notamment dans le cadre de l’institution du mariage, comme étant une «vache» dont le rôle résiderait dans la fourniture de «lait» comporte des évocations de nature sexuelle, et en qualifiant certaines femmes de «prostituées» renferme une dimension de femme objet sexuel, ce qui met ce contenu en non-conformité avec les dispositions légales et réglementaires relatives à l’image de la femme et sa dignité».

Après avoir examiné cette affaire, le gendarme de l’audiovisuel a relevé la violation des règles en vigueur, notamment les articles 3, 8, 9 de la loi n°77-03 relative à la communication audiovisuelle, ainsi que les articles 5, 6 et 8 du cahier des charges de la «société audiovisuelle internationale». La HACA a également adressé un autre avertissement destiné à la SNRT. Ceci après la diffusion, le 2 février dernier, d’un sketch jugé raciste sur Al Aoula. Il s’agit d’un sketch présenté par un candidat de l’émission «Stand’up» diffusée sur la première chaîne nationale. Ledit candidat ayant comme nom de scène «Kahlouch».

Ainsi, le CSCA a considéré que «l’utilisation du qualificatif «kahlouch» de manière répétitive, bien qu’adopté en tant que nom de scène par le candidat lui-même, constitue un sobriquet, à connotation péjorative, renvoyant à sa couleur de peau; ce qui, associé d’une part au personnage incarné d’un immigrant d’Afrique subsaharienne, tel que représenté par la mise en scène, avec un accent caricatural, ainsi que d’autre part, les réactions des membres du jury et les acclamations du public sur le plateau, scandant ledit sobriquet, dépassent le caractère comique et confinent à la moquerie et au mépris, ce qui constitue donc une injure à connotation péjorative et à perception raciale, à l’égard d’une catégorie du public, et met ce contenu précisément en non-conformité avec les dispositions légales et réglementaires ci-haut, relatives à la dignité humaine», peut-on lire dans le document de la HACA.

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