Culture

L’Boulevard : le cinéma en musique

© D.R

Cette année l’Boulevard s’ouvre sur le cinéma. Cet événement organisé par l’association EAC l’Boulevard et dirigée entre autres par Hicham Bahou et Mohamed Merhari alias Momo, propose cette année une manifestation cinématographique en parallèle aux concerts. Il s’agit du Festival du film documentaire musical. Les organisateurs ont voulu en effet étendre les activités du Boulevard dans le but de l’enrichir davantage. Ainsi la première édition du festival a été lancée hier mardi 30 mai à l’Institut français de Casablanca. C’est le film «Univers Gnaoua» de Mettour Abderrahim qui a inauguré la série des sept créations qui seront projetées durant cinq jours au total. Ce documentaire de 52 minutes est une interrogation sur l’évolution de l’activité des Gnaoua et sur la façon avec laquelle les maîtres musiciens arrivent aujourd’hui à concilier leur attachement aux traditions et leur attirance pour le monde du spectacle. Tout de suite après, les spectateurs avaient rendez-vous avec le film «Sur un air andalou». La réalisatrice Sarah Benilouche refait le voyage de l’exil de la musique arabo-andalouse et revisite l’héritage partagé entre chrétiens, juifs et musulmans entre Grenade, Fès et Jérusalem. Au menu de ce festival, le premier du genre, d’autres films qui reviennent sur la musique maghrébine sont au programme. «Tambours battants», un documentaire de 50 minutes réalisé par Izza Genini, est le récit d’une fête. A travers les percussions omniprésentes pendant la fête de Achoura, et à travers le récit personnel de Izza Génini, le film interroge la place que la musique tient dans l’identification d’un être. La cinéaste se demande par quel secret la musiqueprofane ou sacrée relie-t-elle un être à son monde et parfois à lui-même.  Autre documentaire à retenir c’est celui de Ali Essafi qui va par la même occasion modérer les rencontres en marge des projections. Son «Blues des Chikhates» réalisé en 2005 rend hommage aux «Chikhates» des artistes pionnières au Maroc. Le cinéaste a souhaité à travers son film mettre fin à tous les préjugés qui ont souvent accompagné l’histoire de ces chanteuses. Elles ont été souvent taxées de femmes pas très catholiques. Elles sont de ce fait marginalisées. Ali Essafi leur rend hommage. Avec des mots simples, la Chikha Aïcha résume cette situation dans le film en déclarant : «notre vie est semblable à cette bougie qui brûle et se sacrifie pour que les autres voient». C’est la scène la plus marquante du film.
«El Hal» ou «Transes» d’Ahmed El Maânouni est aussi au programme. Ce film retrace l’itinéraire géographique et culturel de «Nass El Ghiwane», groupe formé à l’école de la rue  et décidé à rompre avec les longueurs orientales. Le récit de la vie de cette légende est argumenté par des témoignages et des séquences de spectacles.  Le festival du film documentaire se poursuit jusqu’au 3 juin. Chaque projection est suivie d’un débat avec les réalisateurs.

 PROGRAMME DES PROJECTIONS

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