Culture

Le Brésil vibre aux rythmes du Maroc

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Il vient de se passer quelque chose d’exceptionnel à Salvador de Bahia, une ville située sur une péninsule au bord de l’océan Atlantique au nord-est du Brésil. Le Carnaval de Bahia, une cité brésilienne à deux heures de Sao Paulo, a clôturé les travaux de son 27ème Festival par une parade forte en rythmes et haute en couleurs marocaines, dans le quartier historique de Pelourinho. Lors de cette parade, indique un communiqué de l’ambassade du Royaume au Brésil, 3000 jeunes de l’école de musique Olodum, instigatrice de cette grand-messe, se sont parés de couleurs mélangeant le vert, le rouge, le jaune et le noir sur un fond musical marqué par des rythmes de samba-reggae, merveilleusement exécutés par 180 percussionnistes, accompagnés de deux troupes souiries,  Tyor Gnaoua du maâlem Alikane et celle du maâlem Hamid El Kasri, pour rendre un hommage unanime à la culture marocaine. «Les danseuses étaient vêtues subtilement en habits simples illuminées par des motifs variés où le Maroc ressortait dans une mosaïque de couleurs reprenant le symbole du Royaume, alors que les danseurs portaient des turbans marocains, des chemises avec les armoiries du Maroc et des bermudas en rouge et vert», indique le communiqué. Un festival de couleurs au milieu des sonorités chaloupantes de la musique gnaouie, qui a fait vibrer des dizaines de milliers de festivaliers. La soirée de clôture, à laquelle ont pris part l’ambassadrice du Maroc au Brésil, Farida Jaïdi, et le gouverneur de l’Etat de Bahia, Jacques Wagner, a été marquée par la distribution des prix aux six groupes sélectionnés et dont le travail était consacré au thème du Carnaval 2007 «Maroc, pays des sens, terre de promesse». Le premier prix a été remporté par le groupe de Gilson S.M. pour son texte intitulé «Le Royaume magistral». Le groupe qui a interprété une chanson intitulée «Olodum chante le Maroc» de Zeniton Ferraz,  a décroché la deuxième récompense, alors que le troisième prix a été décerné exaequo à la troupe Adailton Poesia pour son texte «Point d’orgue culturel» et au groupe dirigé par Sandoval pour sa chanson «Le monde impérial», en référence au Royaume du Maroc, avec sa civilisation qui a rayonné jusque sur le Brésil, par le bais de l’Espagne et du Portugal. A travers le Maroc, un pays de grande tradition culturelle, le Festival de Bahia, l’une des portes du Brésil sur l’Afrique, voulait exprimer une appartenance à une civilisation africaine débordante de vie et d’émotions. La musique gnaouie, qui a été à l’honneur au Festival de Bahia, est la meilleure illustration de cette vitalité. La prestation des deux troupes des maâlems Alikane et Hamid El Kasri a permis au public brésilien de découvrir ou de redécouvrir une part vivante d’un mode musical ancestral très en vogue.
Créé il y a 27 ans, le Carnaval de Bahia est l’un des plus grands événements artistiques du Brésil. Cette manifestation a le mérite de drainer la fine fleur de la musique World. L’édition qui vient de s’achever a vu la participation de grands poids lourds de cette musique, tels que Gilberto Gil (Brésil), Mutaruka (Jamaïque), Koko Demele (Mali) et Filipe Mukenga (Angola).

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