Culture

Le meilleur magicien du monde est marocain

© D.R

Il y a des destinées fatales. Dans certains cas, pas très nombreux certes, tout se met en place pour que telle route soit prise pour aboutir à telle destination. C’est le cas pour Noureddine Bellaoui, aujourd’hui reconnu par ses pairs aux quatre coins de la planète Show comme l’un des plus grands magiciens vivants. Rien que cela. C’est que le bonhomme vient de rafler la mise en remportant l’International Merlin Award à New York, début octobre 2014. C’est l’équivalent de l’Oscar de la magie. Le prix le plus prestigieux dont rêvent tous les illusionnistes du monde. A 47 ans, Noureddine Bellaoui, qui vit à Londres depuis de longues années, est un homme comblé. Présentant son travail et ses tours de magie de Las Vegas, à Singapour, en passant par Paris et Casablanca, il jouit aujourd’hui de la reconnaissance de l’élite de la magie dans le monde.  Même un nom aussi fort que David Copperfield, l’une des stars absolues de la discipline, a filmé un témoignage vidéo pour encourager le Marocain et appeler le reste de la profession à voir en lui l’une des valeurs sûres de la magie moderne.

C’est le cas aussi pour le  grand duo Siegfried and Roy qui a salué le travail de Noureddine Bellaoui et a insisté sur son style novateur, sa touche personnelle, son jeu théâtralisé. «Je suis évidemment comblé quand de grands noms qui m’ont toujours fait rêver me témoignent leur sympathie et reconnaissent mon style. Car dans ce métier, il faut avoir du style. Il faut avoir sa touche particulière, ce qui nous différencie des autres. Et moi le théâtre m’a beaucoup aidé pour apporter cette manière de faire qui est toute personnelle». Noureddine n’est pas uniquement illusionniste qui a les honneurs de l’International Magicians Society ou encore le fameux The Magic Circle, il est surtout artiste-peintre, photographe et homme de théâtre. Il est diplômé de l’Ecole des beaux-arts de Casablanca en 1990. Un parcours et une formation solides qui ont su l’aider à poser des assises mobiles là où son art le mène.

Il faut le voir sur scène comme lors du Festival du rire de Marrakech, jouant son rôle de Pacha, avec son costume à l’égyptienne, jouant sa mimique et réalisant de grands tours de magie. Noureddine Bellaoui, c’est cela : un mélange subtil de créativité,  de techniques imparables, avec l’acuité de ne rien laisser au hasard. Le tout doublé d’un sens aigu de la communication : «Un magicien, c’est d’abord un homme qui sait capter son public, qui sait communiquer, qui sait faire passer son tour en douceur, sans jamais  montrer ni sa technique ni sa façon d’aborder ses tours de magie ». Quand on parle à Noureddine Bellaoui de sa renommée internationale, il temporise : «C’est un milieu très spécial le monde des illusionnistes, mais il faut dire que, quand on se réunit dans des endroits comme Las Vegas, il y a de quoi être bluffé. Mais avec le temps et l’expérience j’ai appris à ne pas me laisser impressionner.

Je connais ma valeur, je n’ai pas de prétention, je cherche à me perfectionner au contact des meilleurs, sans jamais me prendre au sérieux». Pour celui qui a découvert la magie à la place Jamaa El Fna à Marrakech, quand il avait 6 ans, que de chemin parcouru. Si Noureddine Bellaoui a appris les premiers rudiments de la magie dans un livre chiné à Bhira, dans l’ancienne médina de Casablanca, aujourd’hui, il parcourt le monde transmettant son savoir-faire à d’autres générations, toujours avec la même générosité, propre à tous les grands artistes.

En 4 dates
1990. Diplôme à l’Ecole des Beaux-Arts de Casablanca.
1994. Rencontre dans les Caraïbes avec Carl Cloutier, un génie de la magie.
2008. Il fait son entrée dans le Magic Circle mondial.
2014. Il remporte l’International Merlin Award à New York.

 

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