Alors que certains se sont levés aux aurores, d’autres n’ont pas hésité à veiller, attendant patiemment devant les librairies qui ont prolongé leurs horaires d’ouverture, au-delà de minuit, pour être parmi les premiers à acquérir « My Life » ou « Ma Vie » et plonger à la conquête des 957 pages retraçant le parcours de Bill Clinton, de l’enfant au président.
A New York, des amateurs ont passé la nuit devant une libraire où l’ancien président était attendu à la mi-journée pour une séance de dédicaces. D’autres ont pris rendez-vous dans les librairies de leur région pour ne pas rater le passage de l’ancien président, qui doit entreprendre une tournée d’un mois à travers tout le pays pour la promotion de son livre. Bien que le livre ait été sévèrement jugé par les critiques littéraires de certains médias, comme étant « mal fait, complaisant et souvent terriblement ennuyeux » (New York Times), « mal conçu et platement écrit » (l’agence AP) ou « pas vraiment excitant » (Newsweek), les libraires s’attendent à des ventes record de ces mémoires qui ont été tirés à 1,5 million d’exemplaires, un record pour une première impression de ce type d’essai.
Un record aussi pour l’avance de 10 millions de dollars que l’éditeur Alfred Knopf (une filiale de Random House, qui appartient à Bertelsmann) a accordé à l’auteur pour qu’il finisse la rédaction de son oeuvre avant l’été, une avance qui a fait dire à certains que ce sont les mémoires les plus chers de l’histoire mondiale de l’édition. Sa femme, Hillary, avait, elle, perçu huit millions de dollars d’avance pour la rédaction de « Living History », qui continue d’être un best-seller.