Culture

Leila Ghandi : «Vies à vies» est un jeu de mots qui illustre bien l’intention de mon exposition»

© D.R

ALM : Parlez-nous de votre exposition intitulée «Vies à vies» qui se déroule   du 6 au 13 mars à la Fondation CDG…
Leila Ghandi : «Vies à vies» est un projet photographique qui vise à mettre en vis-à-vis des portraits et scènes de vie de différents pays. En l’occurrence ici, ce seront des regards croisés entre mon pays, le Maroc, et les pays que j’ai pu visiter. Il s’agit pour moi, au-delà du dialogue entre les photos, de faire du Maroc le point commun entre tous ces pays, de le mettre au centre.

Que signifie «Vies à vies»?
«Vies à vies» est un jeu de mots qui illustre bien l’intention de cette exposition : mettre en vis-à-vis des vies de différents pays. D’ailleurs l’exposition toute entière se présente sous forme de diptyques, comme autant de dialogues, d’allers-retours.

Quelle est votre source d’inspiration?
Ma source d’inspiration est multiple. Chaque portrait que je réalise est une source d’inspiration. Et chaque nouvelle rencontre, faite ici ou là, fait généralement écho à une rencontre antérieure. Il y a une ressemblance, un clin d’œil, un point commun. Dans le fond ou dans la forme. Du Pérou au Tibet, du Maroc à l’Inde. Ce projet a pour but d’illustrer ce constat du «si loin si proche».

Que représente pour vous l’art de la photographie sachant que vous partagez la même passion de cet art avec votre frère Nabil Ghandi?
J’ai appris la photographie sur la route. Elle est née de mon besoin de raconter le monde, de témoigner des autres, de poser un nouveau regard sur les choses. En plus d’une passion, c’est devenu mon métier en 2005-2006. L’art de la photographie est pour moi un langage, un outil, un moyen de dire les choses et qui se passe des mots. Nabil et moi sommes issus de la même famille, de fait nous avons en commun certaines références et une certaine sensibilité. Si nous avons jusqu’à présent cet art malgré que chacun exprime de manière différente, il a aujourd’hui naturellement ressenti le besoin de faire appel au langage photographique. Une chose de plus à partager entre frère et sœur!

Quels sont vos projets ? Et quelle sera votre prochaine destination?
Je réalise et j’anime une série documentaire qui s’appelle «Voyage avec Leila Ghandi». Des 52 minutes qui s’inscrivent dans la nouvelle case doc de 2M «Des Histoires et des Hommes», et dont le premier numéro sera diffusé le dimanche 25 mars à 21h15. Je collabore avec une Fondation humanitaire suisse qui travaille sur le terrain dans différentes régions du Maroc. J’ai également été sollicitée par la Fondation du film et la galerie d’art L’Atelier 21 pour poser mon regard sur le Festival international du Film de Marrakech, et dans ce cadre une exposition de photographies est prévue au Royal Mansour. Mon projet photographique avec l’association Bayti et les enfants de Sidi Bernoussi et qui a été exposé dans la maison d’accueil de Ain Chock fera l’objet d’une nouvelle exposition au Goethe Institut. Après avoir été à Dakhla, je reviens tout juste d’Oujda, je m’envole mercredi pour Marseille où j’ai été nommée «Méditerranéenne au parcours exceptionnel», et je m’envole lundi pour le Liban pour mon prochain film documentaire.

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