Culture

L’empreinte d’un talent pur

© D.R

L’artiste peintre marocaine Ilham Laraki Omari a été distinguée en Italie en recevant, le 1er mars dernier, le Prix Botticelli, l’une des distinctions les plus prestigieuses récompensant un artiste dans l’univers des beaux arts. Pour les organisateurs de ce grand événement qui a eu lieu à la maison de Dante à Florence, lors de la Clôture d’une exposition d’art contemporain international, Ilham Laraki Omari a eu cet honneur pour sa «Recherche stylistique originale». Ce grand prix vient ainsi récompenser une artiste qui a su se renouveler d’année en année passant d’expérience en expérience, en variant les essais et surtout en profitant de chaque période picturale pour passer à d’autres expérimentations creusant plus loin la profondeur de son propos. Contactée par ALM, Ilham Laraki Omari affirme que «C’est un grand honneur pour moi de recevoir cette distinction. Cela me conforte dans mon idée de travailler davantage, d’aller au plus profond de moi-même pour être au plus près de mes réelles préoccupations d’artiste». En effet, durant Presque une décade de travail, Ilham Laraki Omari n’a eu de cesse de perfectionner son art. Sans être dans une logique de changement pour le changement, elle est surtout à l’écoute de son instinct d’artiste. Elle creuse, cherche, se documente, essaie, change de cap, traverse des passages à vide, trouve des bribes de ce qu’elle pourchasse, se remet en question, avec constamment ce besoin de rester fidèle à ses émotions les plus simples, celles que procure le fait de coucher son cœur sur le corps d’une toile.
Pour cette native de Casablanca, qui a découvert très jeune son penchant pour l’art, peindre est un besoin, une exigence. Ilham Laraki Omari qui est détentrice d’une licence en gestion, aurait pu faire carrière ailleurs, mais elle a fait des choix dans sa vie. Elle décide de travailler dur et commence un cursus académique de dessin et de peinture pour approcher l’art de ses multiples facettes et s’abandonne alors complètement à sa passion. Son parcours témoigne de cette diversité des travaux et des points de vue.
Après une période figurative suivie d’une autre semi-figurative, Ilham Laraki Omari se libère aujourd’hui dans une fulgurante abstraction qui tend vers un absolu où se consomme le matériel pour ne laisser place qu’à l’essentiel et à l’immatériel dans un langage chromatique qui va au-delà de ce qui est donné à voir. Depuis 2013, plusieurs écrivains critiques d’art se sont penchés sur les travaux d’Ilham Laraki Omari. On a parlé d’«Incandescence» ou encore de «Quand l’art incendie le support», en référence au feu qui habite ce travail à la fois fort et surprenant. Il faut dire que ce travail est bercé par un besoin de luminosité incomparable. Oui, cette peinture est placée sous le signe de la lumière, un besoin de créer une énergie toujours appréhendée dans son exaltation, un univers de minéralité, de feu et de passion en fusion, mais surtout un monde de spiritualité, où la quête de soi reste le maître mot.
Ilham Laraki Omari jouit aujourd’hui d’une grande réputation au Maroc et à l’étranger. Elle expose d’abord dans son pays le Maroc puis voyage avec son art en Europe, au Moyen-Orient et aux États Unis. Elle obtient la première mention honorable en 2012 dans une exposition internationale à Istanbul et participe au salon d’automne de Paris en 2013. En 2014, Ilham expose au Luxembourg, à Barcelone, en Autriche, à Miami et à Paris où elle expose à Montmartre, au salon d’automne 2014 et au Louvre. Son œuvre «Echo cinétique » a reçu la distinction de toile d’or de l’année 2014.

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