Culture

«L’ère de sublime », ou the dark side of art !

© D.R

Après «Sangrita» et «Funérailles de guerre», Ilyas Selfati, représentant de la nouvelle figuration, revient avec une nouvelle exposition intitulée cette fois «Time of fury» et qu’il traduit lui-même par : «L’ère de sublime». Prévue du 8 au 29 août,  cette exposition se déroulera dans  trois lieux différents de la ville de Tanger, à savoir la Galerie Mohamed Drissi, la Galerie Dar d’Art et au Musée de la Kasbah.

«L’ère de sublime» est une exposition monographique. Dénonçant le terrorisme, la folie ou la guerre, elle a pour but de lancer un signal d’alarme dans un monde traversé par une furie aveugle et dévastatrice, tout en revenant sur l’actualité violente du monde. Elle se veut une sorte de rétrospective du travail de l’artiste cumulé depuis un peu plus de cinq années. Elle est composée d’œuvres récentes, complétées par des rappels de travaux remontant à 2009. L’artiste tangérois a utilisé des techniques et des médiums récurrents dans sa collection. On y retrouve  l’encre noir, sur carton, papier, élargis à une pluralité de procédés et de supports : acrylique, fusain, peinture à l’huile ou pastel, sur papier.

L’artiste a introduit  également d’autres matières, dont le textile de treillis d’origine militaire, entrant en résonance avec le sujet de ses œuvres. Des techniques qui sont le fruit de longues années passées à la Faculté des Beaux-Arts de Madrid, et où il s’était spécialisé dans l’art de la gravure. L’on sait que les graveurs utilisent beaucoup le papier, et que les contours accidentés sont propres aux œuvres gravées. Dans son parcours, il avait côtoyé Paul Bowles, Mohamed Choukri, Emilio Sainz de Soto et le peintre José Hernandez. Un brassage qui se retrouve dans ses œuvres, puisqu’il passe de la lithographie à l’estampe entre autres, avant d’atteindre une peinture de plus en plus remarquée.

L’artiste tangérois a décroché plusieurs prix, notamment celui de la gravure en Espagne en 2001 et 2003 et le prix européen de la peinture en Belgique en 2000. Il faut dire que Selfati est avant tout un peintre voyageur : Madrid, Tanger, Paris et New York constituent  toutes des villes ou il crée et expose des œuvres qui invitent à la découverte de son univers enchanté, fait de références littéraires et du souvenir de ses rêves.
 

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