Culture

Les clichés percés par le zoom de Nabil Ayouch

© D.R

Nabil Ayouch révèle son talent caché de photographe. Il dévoile son premier travail photographique intitulé «A la marge» du 19 mars au 19 avril à la Galerie 38. A travers son regard engagé, le réalisateur de «Ali Zaoua», «Mektoub», et «Les Chevaux de Dieu» entre autres, a décidé de poursuivre son travail  sur les thèmes qui l’intéressent depuis qu’il a commencé à faire du cinéma, en utilisant cette fois-ci la photographie.

Il faut dire que l’homme et la société marocaine font partie des préoccupations majeures de cet artiste. Dans ce sens, il nous offre à travers cette exposition un regard singulier et profond sur la réalité qui a régné dans les rues casablancaises pendant le  Ramadan 2013. Et plus précisément lors de cette heure particulière qui précède et suit le ftour. D’ailleurs, il a capté l’attente, telle qu’elle s’exprime, sous toutes ses formes, au cœur de l’âme humaine. Chaque cliché met en lumière et raconte une histoire. «Ce n’est pas du rêve qu’on demande. Ce n’est pas de la curiosité, ni de la pitié qu’on veut voir naître. Simplement la vérité, comme une vengeance. L’espoir, si cela se peut. Ou bien la vie, la commune vie», a témoigné l’écrivain J.M.G Le Clézio à l’égard de Nabil Ayouch. Pour l’écrivain et romancier Tahar Ben Jelloun,  «Nabil Ayouch a choisi de capter des visages et des attitudes, des gestes et des rêves, des humeurs et de la fantaisie. Cette enfance des rues, il la connaît bien pour l’avoir magistralement filmée dans «Ali Zaoua». Mais là il y a d’autres visages, d’autres corps blessés par la vie, par le cynisme des hommes, par un destin fourbu, mal entamé, mal bricolé. Des adultes laissés sur la route, sur le bord de la route, dans la marge d’un cahier sans écritures. Eux aussi ont quelque chose à nous dire ou plutôt à nous montrer : la douleur du vivre».

Moulim El Aroussi, écrivain et critique d’art, quant à lui, a estimé que «sous la lumière de l’artiste, les sujets se présentent tels qu’ils sont. Avec quelques détails quand même; les points de vue. Là, l’écriture photographique rencontre la narration filmique: des plongées et contre-plongées, des cadrages serrés, sur des situations insolites ou encore des relations particulières avec des portraits d’enfants essentiellement, où les sujets forcent l’admiration de l’artiste. L’objectif oublie consciemment ou inconsciemment des détails, les cache par l’effet de la lumière afin de magnifier et montrer et renforcer des traits et des caractères de visages ou de situations particulières. Un monde mouvant, éphémère et troublant».
 
 

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