Culture

«Les femmes d’Al Randi» sur petit écran

C’est pour sa créativité littéraire que le jury de l’édition 2000 du prix du livre du Maroc, a récompensé Miloudi Chaghmoum pour son roman «Nissae Al Randi».
Chakib Benomar a décidé d’en faire un film. L’ouvrage, dans la catégorie drame, s’intéresse à plusieurs phases historiques relatées, avec une fluidité de style, à travers des dualités, telles passé/présent, licite/illicite, sacré/profane et moderne/traditionnel. M. Benomar a indiqué qu’il a choisi d’adapter ce roman pour la télévision parce qu’il partage avec son auteur sa vision soufie des choses. Le téléfilm, dont le scénario et le dialogue sont écrits par Badiâa Radi, Khenata El Hilali, Aziz Motad et Chakib Benomar, est une production TVM 2002.
Synopsis : dans un village paisible, l’autorité politique et religieuse est entre les mains d’un «Fqih». Dans cette petite bourgade sont installées trois familles : la famille du sergent (qui a fait la guerre…), la famille Al Randi qui abrite en son sein de très belles femmes et la famille Annia… On suit l’évolution des jeunes de ces trois familles dans le temps et l’espace…
Pour Chakib Benomar : «C’est une lutte entre le bien et le mal, la force et la faiblesse, le passé et le présent, la tradition et la modernité. Le récit paraît simple mais en réalité c’est une histoire très complexe, qui est constituée de plusieurs strates… On parle de lecture horizontale et verticale. Horizontale pour tout ce qui est fiction, histoire d’amour, relations entre les habitants du village du film… Et verticale, pour tout ce qui est l’histoire du Maroc de la mémoire : le Maroc des années 60 tout juste indépendant, le Maroc des années 70, conflictuel dans le progrès et la liberté et enfin le Maroc des années 80. Même les noms choisis dans l’histoire sont associés à des faits bien précis et ont une portée dans le déroulement de la fiction. Par exemple le «Fqih» normalement est celui qui lit et enseigne le Coran. Dans le film, il marie, divorce, exerce un pouvoir politique, une autorité religieuse… «Tahar ould Annia», celui qui est propre, optimiste…». Résultat : un long-métrage (et Chakib Benomar tient à cette appellation) destiné à la télévision de 120 minutes avec un casting de 23 comédiens dont un Tunisien, un égyptien et un Espagnol.
Le tournage durera environ 6 semaines et s’effectuera entre Marrakech, Moulay Brahim, Algésiras, Tanger et Casablanca. C’est une production TVM qui sera tournée en numérique et sous-titrée en français. Pour l’instant pas de noms pour les acteurs : «J’ai une idée mais ce n’est pas encore tout à fait déterminé.», indique M. Benomar, à ce sujet. Rendez-vous en mars sur TVM.

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