Culture

Les hommes qui font la fierté de Dounia Bendany

© D.R

«Dans un écrit, quel que soit son contexte, les mots nous emmènent aux pays des rêves. Tantôt, nous captivent par leurs douceurs, tantôt, nous intriguent et nous entretiennent sur le qui-vive jusqu’à dissipation du suspense… Quelle que soit la composition de l’histoire, elle trouve toujours moyen d’enchanter nos cœurs». Cette phrase du 10ème chapitre de «Mes hommes, ma fierté» premier roman récemment paru de Dounia Bendany résume parfaitement l’approche de l’auteur, une écriture belle et simple, un sens du récit naturel. Depuis les premières lignes, on cherche dans ce roman à comprendre le titre «Mes hommes, ma fierté». On suit tout au long des pages avec fluidité, le parcours de Zina. De son enfance au sein d’une famille où le père et le fils dont la présence, l’absence, la distance toujours pesantes rythment sa vie, jusqu’à sa maturité et sa rencontre avec son mari. Et ce sont là trois hommes qui la marqueront. Elle nous raconte à la première personne sa vie de tous les jours. Elle nous plonge avec joie et nostalgie dans ses journées à l’école, dans ses corvées, ses punitions, les déboires de sa famille. Le ton, malgré les misères de la «Mocha», est à l’ironie et à l’espoir et la joie de vivre coûte que coûte triomphants. La musicalité et la sobriété des phrases rendent la lecture des 181 pages de ce roman de 19 chapitres délicieuse. Cela n’étonne guère quand, on sait que Dounia Bendany, avant d’écrire son premier livre, est également musicienne, pianiste, artiste infographiste et enseignante. Mais le lecteur contaminé par la naïveté de la jeune Zina et son esprit bon enfant, cherche avec espoir cette «fierté» associée aux hommes et tant sublimée dans le titre. Le lecteur, le suspens et la maîtrise littéraire de l’auteur (frôlant la manipulation) aidant, se borne jusqu’à la fin du livre à trouvé les motifs de cette «fierté». Il n’en trouve aucune, mais en sort traversé par la beauté et la personnalité de l’héroïne. Selon l’auteur, ce roman est inspiré «un peu de ma vie, de celle des gens que je connais, des voisins, de mes étudiants. Ce sont des histoires qui se retrouvent dans chaque famille, des choses très courantes…». Au niveau de l’écriture Dounia Bendany, explique «focaliser sur l’histoire et utiliser un français très accessible». «Je ne cherche pas des expressions difficiles, je ne cherche pas à philosopher. Ce qui m’intéresse c’est d’être sur la même longueur d’onde que le lecteur et que l’histoire soit comprise par tout le monde». Et pour un premier roman, «être sur la même longueur d’onde que le lecteur», Dounia Bendany y réussit très bien, elle mène ce dernier là où elle veut, dans ses rêveries et ses fiertés et ses déceptions. Vivement un deuxième ouvrage (où les hommes seront moins décevants !).
Pour rappel «Mes hommes, ma fierté» est publié au compte de l’auteur. Prix 70 DH.

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