Culture

Les passionnés de la pêche

© D.R

Le printemps s’est pointé à l’horizon. Chacun d’entre nous essaie de renouer avec ses loisirs. Et ce sont notamment les pêcheurs amateurs qui attendent l’occasion propice pour sortir leur canne et affluer vers les bords de mer et des lacs. «C’est un passe-temps pour s’évader du stress de la vie quotidienne», déclare un pêcheur amateur. Au fait, sa passion remonte à une quarantaine d’années lorsqu’il accompagnait son frère aîné dans une plage à Rabat. Et depuis, «j’ai été piqué par la mouche», nous confie-t-il. A vrai dire, notre pêcheur amateur a tellement été passionné qu’il a réussi à établir une relation avec les poissons en se concentrant sur sa canne lorsqu’il est en train de pêcher, a-t-il expliqué. Mais, pour être un bon pêcheur, il faut préparer toute une artillerie. A commencer par la canne dont le coût peut aller de 100 dirhams à 2000 ou 3000 dirhams. De même, le prix du fil varie selon l’épaisseur et la qualité. Ainsi, il va de 50 dirhams à 80 ou 100 dirhams. Quant au moulinet, le prix varie entre 100 et 1500 dirhams. Pour les leurres ou les poissons artificiels, le prix peut coûter entre 30 à 100 dirhams. Bref, il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. Outre ces outils indispensables, le pêcheur doit disposer, entre autres, d’un panier et d’une caisse de matériel divers. Un autre pêcheur amateur habitué à fréquenter les plages de Rabat n’a pas manqué de nous donner des explications. «Les leurres, par exemple, peuvent durer jusqu’à deux ans si l’on en prend bien soin en les rinçant après usage. D’autant plus qu’ils sont incassables», a-t-il détaillé. La même chose pour le moulinet et la canne.   Mais,  les magasins spécialisés dans la vente de ce  matériel se font de plus en plus rares. «A Rabat, je ne trouve pas plus de quatre ou cinq magasins. Pourtant, un grand nombre d’amateurs affluent vers ces magasins notamment en été», se lamente ce jeune homme.  Par ailleurs, il existe, au Maroc, plusieurs espèces de poissons. Dans les lacs et les rivières, on trouve notamment le brochet, la carpe, la tanche, la truite et la perche, etc. Tandis que dans la mer, on peut trouver la daurade, le sar, le loup, le mulet, etc.  C’est pourquoi, les pêcheurs optent pour différentes manières afin de les capturer. Pour ce faire,  Ahmed, un fin connaisseur de ce domaine,  a précisé qu’il a particulièrement recours à la pêche à la touche ou au lancer. La pêche au lancer consiste à mettre l’appât dans l’hameçon et rester attentif au bout de sa canne et dès qu’elle bouge il faut tout de suite ferrer et prendre en main la canne pour sortir le poisson de l’eau. Quant à la pêche à la touche, la technique est assez simple, il s’agit de tenir sa canne perpendiculairement pour pouvoir attirer le poisson. Il y a aussi la pêche au lancer léger qui se pratique généralement dans les lacs.
La technique de pêche dans les lacs diffère de celle utilisée dans la mer. A cet égard, le même pêcheur a précisé qu’elle se base, dans les lacs, sur une canne à pêche, un moulinet et des leurres. D’autant plus que «le poisson des eaux douces n’est pas destiné à la vente», a-t-il tenu à préciser. Cependant, dans la mer, on utilise la pelote au lieu des leurres, c’est un mélange de filets de sardines écrasés avec du sable et de semoule de blé. Le recours à cette technique ne signifie pas que le pêcheur réussira à attirer facilement le poisson. Car il arrive à notre amateur de pêcher quinze à vingt poissons dans un endroit et quand il y revient le lendemain, il rentre bredouille. Mais peu importe, à ses yeux, car c’est sa passion qui le pousse à fréquenter ces endroits chaque jour notamment en été. Il n’en demeure pas moins que cette passion est marquée par des aventures et notre pêcheur, qui a déjà eu l’occasion de participer à des concours de pêche, en a tellement vécu. Alors, il n’a pas manqué de nous raconter : «Un jour, je suis parti à une plage et j’ai eu l’idée de traverser vers un îlot. A un moment, la mer a débordé, alors je suis resté bloqué dans cette île pendant six heures jusqu’à ce que la marée est devenue basse», se souvient-il. Et quand il pêche dans les lacs, c’est toute une autre histoire car il est vraiment «épris des gazouillis des oiseaux. Et c’est assez reposant», a-t-il conclu.

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