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Se résoudre aux adieux
Philippe Besson, «se résoudre aux adieux », Editions Julliard, 2007, 188 pages

Lorsque l’homme qu’elle aime la quitte pour une autre femme, Louise décide de fuir Paris. Mais ni le voyage ni l’exotisme de Cuba ne suffisent à dissiper son chagrin, à détourner ses pensées de son amant. Afin de garder un contact avec lui, aussi dérisoire et masochiste soit-il, Louise décide alors de lui écrire une série de lettres, comme on lance des bouteilles à la mer. Philippe Besson aime à s’imposer des contraintes formelles pour donner un cadre à ses fictions. En se réappropriant le genre du roman épistolaire, il fait de chaque lettre une méditation sur l’amour, le couple, le manque de l’absent, la solitude nécessaire à la reconstruction de soi… Et démontre que tout travail de deuil passe nécessairement par les mots. Au style singulier de Besson, tout à la fois dense et lyrique, s’ajoute l’admirable capacité à épouser une sensibilité féminine. Par ce roman optimiste, l’auteur d’“Un instant d’abandon“ rompt volontairement avec la noirceur de ses derniers écrits. Philippe Besson, l’auteur de “En l’absence des hommes“ et “ L’Arrière-Saison“, dit les liens dénoués, les exils illusoires, les deuils à accomplir et l’infatigable espérance.

Autoritarisme et aléas de la transition démocratique dans les pays du Maghreb
Abdelhak Azzouzi, «autoritarisme et aléas de la transition démocratique dans les pays du Maghreb», l’Harmattan, 405 pages, 2007

Les trois pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), illustrent la perspective indéterminée des trajectoires de la démocratisation. Ils présentent des similarités et des contrastes dont la pertinence scientifique et académique s’impose d’emblée et engendre une curiosité de celui qui s’inscrit dans une approche comparative. L’objectif de cette étude est de comprendre la longévité des autoritarismes maghrébins alors que paradoxalement des politiques de « démocratisation » et de « libéralisation » ont été initiées et orientées dans les trois pays tantôt de façon similaire, tantôt de façon contradictoire. Le maintien des régimes maghrébins, de même que le développement des politiques de « démocratisation » et de « libéralisation » ont largement contribué à étendre l’assiette des pouvoirs en place.

La vie aux aguets
William Boyd, «La vie aux aguets», Editions Cadre Vert, 2007

Pendant la canicule de l’été 1976, dans la campagne oxonienne, une jeune femme rend visite à sa mère, dont les propos la désarçonnent. Que penser en effet quand votre mère si anglaise, si digne, vous annonce tout de go qu’elle n’est pas Sally Gilmartin mais Eva Delectorskaya, une émigrée russe et une ex-espionne de haut vol ? Et pourtant Ruth Gilmartin doit s’y résoudre : tout est vrai. Depuis trente et quelques années, pour tenter de retrouver la sécurité, voire sauver sa peau, Sally-Eva a échafaudé avec soin le plus vraisemblable des mensonges. William Boyd, né à Accra (Ghana, en 1952, a étudié à Glasgow Nice et Oxford, où il a également enseigné la littérature. Il est l’auteur de quatre recueils de nouvelles – La Chasse au lézard, Le Destin de Nathalie X Visions fugitives, volume comprenant la monographie fictive Nat Tate : un artiste américain (1928-1960), La femme sur la plage avec un chien – et de huit autres romans.

Dans le scriptorium
Paul Auster, «Dans le scriptorium», Actes Sud, 2007

L’homme qui, ce matin-là, se réveille, désorienté, dans une chambre inconnue est à l’évidence âgé. Il ne sait plus qui il est, il ignore pourquoi et comment il se retrouve assigné à résidence entre les quatre murs de cette pièce, percés d’une unique fenêtre n’ouvrant que sur un nouveau mur et d’une porte qui, pour lui demeurer invisible, doit bel et bien exister puisque des “visiteurs” vont la franchir… Sur un bureau, sont soigneusement disposés une série de photographies en noir et blanc, deux manuscrits et un stylo. Qui est-il ? Et que lui veulent ses interlocuteurs, dont cette Anna qui lui donne du “Mr Blank” et lui parle de comprimés, d’un traitement en cours, mais aussi, étrangement, d’amour et de promesses?
Après l’immense succès rencontré par Brooklyn Follies, Paul Auster s’engage dans une exploration radicale du territoire métaphysique où son œuvre s’enracine depuis son entrée en écriture et livre un roman aux confins du fantastique qui, tout en mettant en scène la relation du romancier à ses personnages, entre en résonance avec les interrogations les plus profondes de l’Amérique contemporaine quant à ses responsabilités face à l’Histoire.

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