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Appelez-moi par mon prénom

L’histoire d’une rencontre entre une jeune écrivain et l’un de ses admirateurs, de leurs échanges, de leur passion mais aussi de leur bonheur gagné jour après jour. Nina Bouraoui nous avait habitués à une écriture tournée vers le passé et l’enfance, dans une quête angoissée du « temps perdu ». Avec « Appelez-moi par mon prénom » elle change de registre. Ce beau texte se déploie dans un flot langoureux sur le désir et l’amour naissants, une véritable ode au présent qu’il faut «embrasser» sans attendre. La démarche peut paraître vaine, voire superficielle : quoi de plus banal qu’une femme qui tombe amoureuse et qui peut vivre cet amour (presque) sans entrave ? C’est sans compter la subtilité de l’auteur qui parvient à transcrire toutes les fluctuations de l’âme et du corps. Chaque impulsion du désir, chaque battement de coeur affolé par la présence de l’être aimé est traduit avec une justesse émouvante, tout comme les doutes et les sursauts d’angoisse. Car si ce roman évoque le sentiment de plénitude, la peur de la séparation et de la solitude ne se dissout jamais totalement. La narratrice semble marcher sur un fil prêt à se rompre à chaque instant. Les souvenirs douloureux resurgissent comme un refrain entêtant, ils font la faiblesse mais surtout la force d’une femme consciente de la part d’illusion qui fonde son amour, mais aussi déterminée à savourer ce cadeau de la vie.

Appelez-moi par mon prénom
de Nina Bouraoui Éditions : Stock, 2008


Le chat botté

Ce roman raconte l’ascension d’un homme. Général en disgrâce, à vingt-cinq ans, il monte de Marseille à Paris au printemps 1795. Il n’est rien et il veut tout. Comment va-t-il se débrouiller, dans ce pays livré au chaos après la chute de Robespierre ? C’est le temps de Barras, de Madame Tallien, des muscadins qui font la loi dans les rues avec leurs gourdins plombés. Les ouvriers des faubourgs meurent de faim et se soulèvent, mais les Parisiens dansent, il y a des bals aux carrefours, dans les salons, dans les églises et même dans les cimetières. Les femmes portent des toges transparentes, les salles de jeux et les restaurants (qu’on vient d’inventer) se multiplient autour du Palais Royal. Les plus habiles s’enrichissent. À force d’intrigues, notre général va réussir. En une saison il écrase une émeute royaliste au canon sur les marches de l’église Saint-Roch, épouse la vicomtesse de Beauharnais et se retrouve à la tête de l’armée d’Italie.

Le Chat botté de Patrick Rambaud
Éditions : Le Livre de Poche, 2008


Regards sur 25000 jours

Dans ce récit, Mohamed Ghoti se veut « un homme ordinaire, médecin de profession », et non « un historien » ou « romancier ».  Il souligne dans son prologue que les événements qui jalonnent ce conte ont reçu les explications ressenties par lui-même ou par ceux qu’il l’entouraient. Avant d’ajouter que les faisceaux croisés des actions et des sentiments qu’ils ont provoqués sont réels mais pas forcément juste. Ce récit comprend sept volet relatant chacune une étape importante dans la vie de l’auteur, à savoir : « Impressions d’enfance », « L’adolescence », « La jeunesse », « Le départ en France », « Le retour au Maroc, Jeune Médecin », « Chirurgien des hôpitaux » et « Les difficultés».

Regards sur 25.000 jours :
Destin d’un enfant de la Médina
de Mohamed Ghoti – IImprimerie Najah Al Jadida,
Casablanca  2008

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