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Abdellatif Laâbi, traversée de l’œuvre

Jacques Alessandra, dans cette Traversée de l’œuvre, tente de discerner les lignes de cohérence, le sens et la permanence du travail d’Abdellatif Laâbi. Il pose le problème de l’ «utilité » de la littérature et du rôle du poète aujourd’hui. Des chocs littéraires du Laâbi adolescent à sa pratique poétique actuelle, érigée en système de défense des valeurs humaines inaliénables, Alessandra dégage les thèmes prépondérants dans son œuvre. Une rupture inaugurale conduit Laâbi, fils de sellier, au professorat et au militantisme culturel, puis à l’isolement, découvert pendant ses huit années de détention au Maroc pour « atteinte à la sûreté de l’État », où naît sa volonté de dialogue, de confrontation entre son « moi » et l’autre, notamment la femme – mère, épouse, combattante. Plus tard, il devra également écrire en exil. Jacques Alessandra livre les clés de l’œuvre de Laâbi qu’il qualifie d’esthétique de la dissidence, mais à laquelle il refuse la seule définition de littérature engagée, restrictive à ses yeux, puisque écrire est engagement et l’écriture un « lieu d’errance utopique ». Jacques Alessandra est né à Constantine en 1946. Parallèlement à une carrière d’enseignement en Algérie, au Maroc et en France, il rédige sa thèse de doctorat sur le théâtre de Kateb Yacine qu’il rencontre à Alger en 1978 et publie de nombreux articles sur la littérature maghrébine de langue française.

Abdellatif Laâbi, traversée de l’œuvre de Jacques Alessadra
Éditions de La Différence, 2008.


Victoire partagée

Songeant que Fouzia en arabe signifie « Victoire », Salim Jay, alias Aladin, engrange une histoire de couple, avec ses aléas, dans le milieu des intermittents du spectacle. Les mots mènent l’auteur par le bout du nez, l’entraînent et orientent les péripéties du couple à hue et à dia. Il arrive que le narrateur se grise d’être trompé au profit du directeur du Centre national de recherches sur les zones érogènes, qu’une représentation du Tu ne traverseras pas le détroit (un précédent livre de Salim Jay) soit programmée au Festival d’Avignon ou encore de l’Arno par un Marocain sans droits. Les uns et les autres s’affrontent entre amour et dédain, non sans quelques éclats de rire. Né en 1951 à Paris d’un père marocain et d’une mère française, Salim Jay est l’auteur d’ouvrages comme le Dictionnaire des écrivains marocains et de romans dont L’oiseau vit de sa plume.

Victoire partagée de Salim Jay
Éditions de La Différence, 2008


La Couleur du soleil

Au cours d’un séjour qu’il effectue à Syracuse, le narrateur est autorisé, par l’intermédiaire d’un mystérieux personnage, M. Carlo, à consulter pendant une après-midi un manuscrit absolument inconnu, arrivé dans la famille de ce dernier par un héritage de sa femme récemment décédée : il s’agit d’un journal rédigé par le Caravage dans sa période entre Malte et sa fuite en Sicile, avant son départ pour Naples. L’épouse décédée ne trouvait de distraction et d’oubli pendant sa maladie qu’en lisant les livres de Camilleri. Reconnaissante, elle lui a permis d’accéder à ce document inédit. Ce sont les bribes de ce journal du Caravage que Camilleri nous livre ici.

La Couleur du soleil d’Andrea Camilleri
Éditions : Fayard, 2008

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