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Voyages en Amérique du Nord

En Transcanadien, par la route 66 ou sur les voies de l’Union Pacific Railroad, les « Voyages en Amérique du Nord » rassemblés ici ont un charme fou. C’est tout l’American dream qui s’y déroule, un territoire où tous les espoirs semblent permis, un sol que des écrivains majeurs ont foulé. Les phrases de Kerouac, Fitzgerald ou London en témoignent, richesses littéraires d’une terre d’inspiration. Mais ce sont surtout les photos et les cartes, tous ces vestiges du début du XXe siècle, qui nourrissent un précieux document et une source d’informations généreuse. Les photochromes aux teintes presque surréalistes, les fac-similés de menus ou de dépliants publicitaires disséminés dans l’ouvrage et les reproductions de journaux accentuent le réalisme de ce voyage dans le temps, de ce retour aux sources de l’Amérique. Bien sûr il y a plus que de la nostalgie dans cette masse d’archives. On y trouve le témoignage vivant de la conquête des grands espaces, les fondations d’une nation florissante. Et derrière cette émulation, cet engouement pour la modernisation, les racines d’un expressionnisme dévorant se devinent, plus sournoises que les sourires des vacanciers en goguette. On découvre surtout un pays qui déjà relègue ses trésors à l’état de réserves naturelles et ses Indiens aux souvenirs de guerres fratricides, à des images d’Epinal.

Voyages en Amérique du Nord
d’Antony Shugaar, Catherine Donzel et Marc Walter
Éditions : Le Chêne, 2008


L’Exposition

On peut tout exposer : quelques bibelots du Second Empire, un recueil de photographies, un boudoir d’outre-tombe, une héroïne célèbre pour sa beauté, sa fatuité et sa fin lamentable. On peut tout exposer : une femme à la place d’une autre, la peur de son propre corps, une manière d’entrer en scène, des objets qui rassurent, une ruine. Une ennuyeuse commande de la Direction du patrimoine qui tourne au sujet galvanisant… Les voies qui mènent à l’introspection sont souvent impénétrables. Pour Nathalie Léger, tout commence par la découverte d’un portrait de la comtesse de Castiglione, « la plus belle femme de son siècle », qui profita des prémices de la photographie pour afficher sa splendeur aux yeux du monde. Ce sont les enjeux de cette rencontre devenue quête et obsession qu’elle dissèque dans « L’Exposition », texte troublant à mi-chemin entre essai et fiction. 

L’Exposition de Nathalie Léger
Éditions : P.O.L, 2008


Bottomless Belly Button

Après quelque quarante années de vie commune, Maggie et David Loony choquent leurs trois enfants en leur annonçant qu’ils se préparent à divorcer. Leur explication est des plus simples : «Nous ne nous aimons plus.» Cette annonce lance une réunion de famille de six jours dans la maison proche de la mer (et peut-être hantée) de Maggie et David. Le fils aîné, Dennis, qui n’accepte pas la décision de ses parents est également confronté à ses propres problèmes de couple. Claire, la cadette, élève seule sa fille de 16 ans et semble ne pas réagir au divorce.

Bottomless Belly Button de Dash Shaw
Éditions : Cà et là, 2008

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