Culture

L’ousfour d’or 2007 est tchadien

© D.R

La cinquième édition du festival du film francophone a pris fin le samedi 7 avril. Après cinq jours de projections, la traditionnelle remise des prix est venue clôturer cette édition. Après quelques minutes de suspense, le public a fini par découvrir l’heureux élu. La plus grande consécration du festival l’Ousfour d’Or a été décerné au film tchadien «Daratt» du réalisateur Mahmat-Saleh Haroun. Ce drame retrace l’histoire d’Atim, un jeune tchadien de quinze ans qui part vers la capitale pour trouver Nassara, qui avait autrefois assassiné son père. Embauché comme apprenti dans la boulangerie de l’homme dont il souhaite se  venger, il va nouer avec lui une relation filiale forte et troublante. Ce film a obtenu pour rappel, le prix du Fonds d’aide au développement du scénario lors du 23e Festival international du film d’Amiens (2003).
Le jury a également décerné un prix spécial au film "Bamako" du  réalisateur Abderahmane Sissako. Le film évoque l’histoire de Melé, chanteuse  dans un bar traversant une situation difficile à cause du chômage de son mari,  Chaka.
Le prix pour la meilleure interprétation masculine et féminine a été  attribué respectivement à l’actrice égyptienne Basma pour son rôle dans le film "La nuit de la chute de Bagdad" et à l’acteur français Richard Bohringer pour  son rôle dans le film "C’est beau une ville la nuit".
Le Jury de la critique présidé par Ahmed Ferhat a quant à lui gratifié le film marocain "Le jeu de l’amour" de Driss Chouika et le prix de la presse a été décerné ex aequo au film  égyptien "La nuit de la chute de Bagdad" et au film "La couleur du sacrifice"  de son réalisateur maroco-belge Mourad Boussif. Neuf longs-métrages ont fait partie  de la compétition officielle : "La couleur du sacrifice" (Belgique), "Snow White" (Suisse), "Le jeu de l’amour" (Maroc),  "Bamako" (Mali), "Un dimanche à Kigali"" (Canada), "Daratt" (Tchad), "Indigènes"" (France), "Occident"" (Roumanie) et "La nuit de la chute de Bagdad" (Egypte). Le programme du festival a été marqué également par un panorama des films  marocains (plus de 15 films), une ciné-caravane proposant des projections en  plein air à la Place Moulay Youssef, outre une table ronde , organisée en  marge de cette manifestation, sous le thème "le cinéma et la guerre". Lors de cette manifestation, des hommages ont été rendus à trois artistes. Il s’agit entre autres de l’Egyptien Izzat El Elaily et les Marocains Jilali Ferhati et Mohamed El Habachi, avec la projection de plusieurs films notamment "La terre", "Chevaux de fortune", "La plage des enfants perdus", "Le coiffeur du quartier des pauvres" et "Noces de sang". Un hommage posthume a également été rendu à Philippe Noiret avec la projection de deux longs-métrages "Cinéma paradiso" et "Coup de torchon". Fidèle à ses habitudes, ce festival a inclus dans sa programmation une section de formation à l’écriture du scénario. Ces ateliers qui se sont tenus en marge de cette cinquième édition étaient animés par Abdelilah Hamdouchi. Les projections ont eu lieu dans l’unique salle obscure de la ville : le cinéma Atlantique.

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