Culture

L’UNESCO choisit Marcel Khalifa

© D.R

Après la reconnaissance indéniable du monde arabe, Marcel Khalifa accède à la consécration internationale, amplement méritée, en recevant cette année le prix «Artiste de l’UNESCO pour la paix ». Cette distinction prestigieuse et honorifique vient récompenser son engagement fervent et généreux en faveur du patrimoine musical.
Par cette nomination, Marcel Khalifa rejoint la liste des artistes de l’UNESCO pour la paix, tels que le chef d’orchestre russe Valery Guerguiev, le compositeur-interprète de musique gitane Chico Bouchikhi, la ballerine japonaise Miyako Yoshida, l’écrivain et peintre américain N. Scott Momaday, le chanteur brésilien Gilberto Gil ou encore le peintre, sculpteur nigérian Prince Twins Seven-Seven. Interprète, auteur et compositeur, l’artiste libanais a bercé avec ses chansons expressives toute une génération. Il a chanté l’amour, la mère, la souffrance, la résistance, la paix et l’espoir. Son militantisme culturel a fait de lui une figure emblématique de la chanson arabe et de la paix dans le monde. Armé de son art et de son instrument fétiche, oud, il mène un combat sans répit pour la paix au Moyen-Orient et pour le renouveau de la musique arabe.
Ses chansons, dont les paroles sont signées le plus souvent Mahmoud Darwich, grand poète et militant palestinien, sont l’expression poétique de la résistance palestinienne, de la souffrance libanaise et de son espoir sans réserve pour la paix. En solo ou avec l’ensemble « Al Mayadine », ses concerts sont devenus de grands événements à suivre de près. Partout, il est accueilli en fanfare, apprécié, adulé et dignement ovationné. Outre son talent confirmé de chanteur, Marcel Khalifa est un maître incontesté du oud, luth oriental, dont il a largement contribué au développement de ses divers jeux. Ses compositions tels que « Moudaâ’ba » (Caresse), « Diwan Al Oud » et « Takassim » témoignent de sa virtuosité et sa perpétuelle quête du nouveau.
Est-il besoin de présenter le virtuose ?
Né en 1950 à Amchit au Mont-Liban, Marcel Khalifa étudie puis enseigne le oud au Conservatoire national de Beyrouth. D’abord soliste, il crée dans les années 70 dans son village natal un groupe qu’il a baptisé « Al Mayadine ». Armé de son instrument fétiche, il tente de préserver et de perpétuer l’héritage musical arabe.
Dès ses premières prestations, l’ensemble « Al Mayadine » séduit les Libanais. Ce groupe connaîtra plus tard un grand succès au Liban. Sa renommée transcende rapidement les frontières du pays du cèdre. Il sera sollicité dans les quatre coins du monde. En effet, il se produira dans les pays arabes mais également en Afrique, en Europe, aux Etats-Unis, au Canada, en Amérique du Sud, en Australie et au Japon. Il sera également sollicité par des festivals de renommée internationale tels que  Beit Eddine au Liban, Carthage en Tunisie, Pavia en Italie, World Music Festival à San Francisco. Ses mlodies ont résonné dans les plus prestigieuses salles dont « la Place des Arts» à Montréal, «Symphony Space », « Merkin Concert », «Berkly Community Theatre » à New York, «New England Conservatory » à Boston, «Royal Festival Hall », « Queen Elizabeth Hall» à Londres, « Palais de l’UNESCO » de Beyrouth, « Salle de l’UNESCO », « Mutualité » et « Maison des Cultures du Monde » à Paris. Toujours à la quête de nouveaux horizons, Marcel Khalifa s’adonne ensuite à la composition musicale (ballet oriental populaire, musique de films) s’inspirant de grands poètes arabes contemporains. Sa musique originale, dont l’essence est puisée du patrimoine ancestral, le hisse au rang d’ambassadeur de sa culture et à l’avant-garde d’une musique orientale novatrice. Le chanteur libanais est également l’auteur de livres consacrés à la musique. Il ajoute ainsi une nouvelle corde à son arc en éditant des œuvres de référence en matière de musique arabe.

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