Culture

Luth, enfin le festival !

© D.R

Après avoir été reporté trois fois de suite, le ministère de la Culture, organisateur-, a enfin pu trouver une date fixe pour la tenue du 6ème Festival international du luth de Tétouan. Prévu initialement pour mai, remis au mois d’août, puis reporté au mois de septembre, c’est au mois du Ramadan que ce festival va enfin pouvoir se tenir. Ce chapitre-marathon de reports se justifierait, à en croire des sources proches du ministère de la Culture, par des raisons d’ordre « logistique». Peu importe, l’essentiel étant le maintien de ce festival qui, au fil de ses cinq dernières éditions, a permis de booster la vie culturelle dans la «ville blanche». S’agissant de la 6ème édition, le festival n’en vaut pas moins le détour. Le programme prévoit trois soirées avec de grands maîtres du luth arabes et non –arabes. Le privilège de l’ouverture de cette grand-messe, programmée pour vendredi 21 octobre 2005, revient cette année à un luthiste du pays-hôte, Saïd Chraïbi. Le très célèbre luthiste, qu’on ne présente plus,  sera suivi à la scène par l’Afghan Khaled Arman. Né en 1965 à Kaboul, Khaled Arman doit ses premières notions en musique à son père considéré comme l’un des grands guitaristes d’Afghanistan. C’est grâce à son père que l’artiste a remporté en 1986 à Paris le 1er Prix du concours international de la guitare organisé par Radio-France. Après cette reconnaissance, l’artiste a entamé une tournée qui l’a conduit tour à tour en Europe, en Asie (Japan), aux Etats-Unis et en Afrique du Nord. A Tétouan, il sera accompagné, à la percussion, par l’un des spécialistes de la «tabula» (une sorte de tambour très en vogue en Asie), en l’occurrence son compatriote Ahmed Assyar El Hachimi. Après la soirée d’ouverture, les mélomanes auront rendez-vous, samedi 22 octobre, avec les luthistes jordanien Sakhr Hatar, le Trio andalou (Maroc) et le Palestinien Khaled Jabrane. Né en 1961 en Palestine, Khaled Jabrane allie une vocation de musicologue au talent de virtuose du luth. Après avoir acquis une formation solide à Jérusalem, l’artiste a mis le cap en 1993 à Ramallah où il a crée et dirigé l’Orchestre de la musique orientale. Cette étape a été couronnée par l’enregistrement d’un premier album-révélation  intitulé «Oum Al-Khol-Khal».
Le luthiste jordanien Sakhr Hatar n’a rien à envier au Palestinen Khaled Jabrane, pas plus qu’au Trio andalous (Maroc). La soirée de clôture, prévue pour dimanche 23 octobre, sera animée par l’Iranien Sharmen Mowafaq, le Libanais Zyad Rafik Al Ahmadi et le Marocain Nasser Houari. Avec Saïd Chraïbi, Haj Youness, Azzeddine Mountasser, Nasser El Houari a écrit quelques belles pages de l’histoire du luth au Maroc. Né en 1975 à Rabat, ce virtuose a étudié le luth au Conservatoire national de musique et de danse de Rabat, avant d’entamer une brillante carrière en tant que luthiste confirmé. Sollicité pour les plus prestigieux festivals de luth au monde, Nasser Houari a également été récompensé de plusieurs distinctions. Zyad Al Ahmadi, lui, est l’une des figures marquantes de l’école de luth orientale.
Né à Koweït-city, l’artiste est resté fidèle à son pays d’origine le Liban. Si le Koweït lui a donné le jour, c’est le pays du Cèdre qui l’adopté. Et révélé…
Tout bien considéré, le 6ème Festival international du luth présente un plateau-programme alléchant. Le Ramadan à Tétouan s’annonce de bon augure…

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