Culture

Malek Rafi, le design dans la peau

© D.R

Malek Rafi est un accroc du design graphique.Très jeune, il découvre une passion pour le dessin. «J’ai commencé à dessiner à l’âge de 7 ans.Plus tard au collège, je faisais des fresques. Le dessin est pour moi un moyen de s’exprimer et de s’évader», affirme Malek. A 29 ans, il est directeur artistique dans la communication. Avant d’atterir chez Saga communication en 2006, Malek travaille pour plusieurs magazines et boîtes de communication. Natif de Casablanca, c’est au Lycée Iman Al Malik qu’il suit ses études et décroche un baccalauréat en lettres modernes.Son diplôme en poche, destination la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Aïn Chok. Après un DEUG en droit, Malek décide de changer de formation et s’inscrit alors à l’Ecole supérieure des beaux-arts de Casablanca où il se spécialise dans le design graphique. «J’ai fait des études juridiques dans l’unique intention de connaître mes droits et d’acquérir une culture générale. Il n’a jamais été question pour moi de devenir un jour avocat ou magistrat. Au bout de la deuxième année, je me suis aperçu que le droit n’était pas ma vocation», explique t-il. A l’Ecole des beaux-arts, il découvre le courant artistique «Pop Art» qui l’influencera par la suite dans son travail.
Malek effectue plusieurs stages notamment en design et infographie au studio graphique Propagandesign. En 2003, il est l’assistant de l’artiste photographe Belge Georges Rousse pour le projet «travaux de peinture, photographie aux anciens abattoirs de Casablanca» et  de l’artiste Axel Maja, fondateur de la Maison des illustrateurs de Paris. L’année suivante, il effectue un stage au Studio Full  Image en Storyboard, découpage et scénario. Malek a un autre penchant: la musique. «J’ai grandi dans une famille passionnée par le monde de la musique.D’ailleurs, trois de mes frères sont musiciens : Karim, Zakaria et Najib» précise Malek. Et de poursuivre : «à l’âge de 15 ans, j’avais monté avec des amis du Lycée un groupe. C’était l’époque du Grunge», se souvient Malek. Mais la véritable aventure débute en 2001. Malek et d’autres étudiants des beaux-arts fondent le groupe «Darga» qui prône un brassage de plusieurs styles musicaux où s’entrecroisent une multitude de rythmiques traditionnelles et modernes, profanes et sacrée, urbaines et rurales. Le groupe compte à son actif plus de 300 concerts et festivals à travers le Maroc, l’Espagne, la Belgique, la France, l’Italie, la Suède… Darga assura les premières parties d’artistes de renommée internationale tels que Manu Dibango, Youssou N’Dour, Ray Lema, Sergent Garcia…
«Nous n’avions jamais pensé un jour partager la scène avec ces artistes. Ils nous ont fait part de leur savoir-faire,de  leur expérience. Ce fut des moments intenses que l’on ne peut pas oublier», déclare t-il. Cette fabuleuse aventure prend fin en 2007 lorsque Malek décide de quitter le groupe. «Le départ n’a pas été facile. Mais professionnellement, je ne pouvais plus continuer car je sentais que je stagnais. En plus, il y avait aussi les engagements professionnels. Il était impossible pour moi de concilier la musique et mon travail de directeur artistique». Quant à l’avenir du design et du graphisme au Maroc, Malek  reste optimiste. «Il y a des potentialités importantes au Maroc. C’est un marché très porteur.Le  problème, c’est qu’il n’est pas encore bien structuré». Malek rêve d’un Maroc où il y aura davantage de créativité et d’innovation. «Mon plus grand rêve est qu’il y ait moins d’ignorance  dans notre pays, plus de créativité et de civisme», conclut ce jeune directeur artistique.

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