Culture

Marrakech s’essaie à la grande musique

© D.R

Qui a dit que la musique classique n’est pas appréciée au Maroc ? Après Essaouira, – ville-hôte du Printemps des alizés -, Casablanca et Rabat devenues, au fil des récitals et des concerts, des destinations privilégiées des instrumentistes internationaux, c’est au tour de la ville ocre de donner rendez-vous aux mélomanes avec un autre festival d’envergure internationale : « Rencontres musicales». Comme son nom l’indique, ce festival est né d’une rencontre à Paris entre trois personnalités : Marco Guidarini (chef-d’orchestre), Youra Nymoff (pianiste) Mohamed Sijilmassi (ambassadeur du Maroc en France). Interrogé sur l’objectif de cette manifestation, Zaky Zaz, directeur général de l’Orchestre philharmonique du Maroc (OPM), nous a dit que ce festival reflète la «volonté de combler un vide musical à Marrakech, en lui offrant chaque année quatre jours de musique classique». Pour la première édition de cette grand-messe, prévue du 1er au 4 mars, d’illustres personnalités de la musique classique feront le déplacement. Le privilège de l’ouverture revient pour cette première à l’Orchestre philharmonique du Maroc (OPM), qui interprétera sous la baguette de Marco Guidarini, -maestro italien et membre fondateur des «Rencontres musicales de Marrrakech» -, la célébrissime 7ème symphonie de Beethoven, en plus d’un concerto pour violon de Brahms avec la participation de Laurent Korcia, présenté par la presse comme «un véritable phénomène du violon». Nommé Chevalier des arts et des lettres, lauréat du célèbre concours Paganini à Gênes (Italie), et titulaire d’autres prestigieux prix comme celui du concours international Zino Francescati et «Young concert» de Londres, Laurent Korcia est reconnu comme étant «l’un des rares violonistes à donner des récitals de violon allant de Beethoven aux compositeurs d’aujourd’hui». Le récital d’ouverture, prévu jeudi 1er mars au Théâtre royal, sera l’occasion d’apprécier la touche féerique de ce soliste confirmé, ainsi que la virtuosité d’un orchestre en vogue, en l’occurrence l’OPM. Fardi Bensaïd, violoniste marocain et président de l’OPM, promet de donner la belle réplique à Laurent Korcia. Une heureuse rencontre entre deux instrumentistes de talent autour d’une musique pleine de vivacité et de jovialité : la 7ème symphonie de Beethoven.
Le même esprit régnera sur la deuxième soirée programmée vendredi 2 mars au Palais Rhoul, avec au programme du Beethoven et du Ravel joués par le quatuor Modigliani. Pendant la même soirée, il y aura du Bach, du Chopin et du Liszt interprétés par le pianiste Cyprien Katsarits.
Last but not least, la troisième soirée sera l’occasion de découvrir, ou de redécouvrir, l’un des musiciens marocains de la diaspora les plus doués : Rachid Benabdesslam. Fils du célèbre compositeur Mohamed Benabdesslam, et frère de la non moins célèbre chanteuse Ghita Benabdesslam, Rachid a bâti sa réputation sur la maîtrise de la musique baroque et des rythmes arabo-andalous.
Pour son prochain récital, il interprétera Vivaldi et Haendel, ainsi que des airs puisés dans le répertoire musical arabo-andalou. En clôture de cette première rencontre, prévue dimanche 4 mars, place encore une fois à la musique arabo-andalouse mais cette fois avec deux guitaristes venus de l’autre côté de la Méditerranée : le guitariste flamenco Pedro Soler et le guitariste classique Valéry Duchâteau. Une véritable thérapie… musicale.

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