Culture

Maryam Touzani : «J ai toujours été fascinée par la mort»

© D.R

ALM : Que représente pour vous la participation au festival du court-métrage méditerranéen de Tanger?
Maryam Touzani : Je suis très heureuse de participer à ce festival pour plusieurs raisons. C’est d’abord une grande fierté pour moi de prendre part à une manifestation cinématographique organisée dans ma ville natale, Tanger. C’est aussi une opportunité de participer à un festival de renommée internationale. Je suis donc contente de pouvoir y présenter mon film. Je trouve que c’est la meilleure occasion pour rencontrer des gens et discuter avec eux du thème de mon court-métrage «Quand ils dorment».

Pourquoi avez-vous abordé le thème de la mort dans votre film ?
J’ai toujours été fascinée par la mort, et par la manière dont on la vit et les rites qui l’entourent. En fait, le film est né d’un besoin de raconter des choses que j’ai vécues. Quand j’ai été touchée par la perte d’un être très cher, irremplaçable, et que j’ai été amenée à vivre cela dans ma propre chair, j’ai ressenti le besoin, l’urgence, de raconter certaines choses, d’exprimer ce vécu.
L’histoire du film est racontée à travers les yeux d’une petite fille de huit ans, qui est encore innocente face à la mort. Elle arrive ainsi grâce à son innocence à mieux vaincre des choses que sa maman, une femme adulte, qui doit faire face à une certaine pression et des préoccupations sociales.

«Quand ils dorment» a déjà été primé à l’étranger. Etes-vous satisfaite de l’accueil que l’on fait pour votre film ?
«Quand ils dorment» a reçu deux distinctions : le prix spécial du jury et une mention spéciale du jury junior, lors du dernier festival de cinéma de Huesca en Espagne. Je ne m’attendais pas à y être primée parce qu’il y avait de très bons films. En fait, j’étais très heureuse d’être là-bas, pour y présenter mon premier film. Même si «Quand ils dorment» traite des sujets universels, à savoir les sentiments, la mort…, j’avais peur de ne pas être comprise.

Pourquoi avoir choisi de faire vos débuts dans le court-métrage ?
Je pense que le court-métrage est unique en son genre. Il est un moyen d’expression très important qu’il faut penser à valoriser. Je trouve que c’est important de faire le court-métrage parce qu’il est en lui-même un bon travail de découverte. La participation du célèbre cinéaste Terry Gilliam à ce dixième festival par son court-métrage «The wholly family» en est la preuve.

Avez-vous un projet de nouveau film ?
Je me consacre maintenant à l’écriture d’un court-métrage que j’espère réaliser dans quelques mois. Le projet est dans la même lignée que mon premier film et traite des mêmes thèmes, mais d’une manière différente.

Articles similaires

Culture

Dans le cadre de la Journée Internationale du livre : L’IC organise la Semana Cervantina 2024

L’Institut Cervantès de Casablanca célèbre la Semana Cervantina 2024 avec différentes activités...

Culture

Ouverte au public du 18 avril au 6 mai 2024: La Fondation BMCI et la galerie 38 lancent «Vogue»

La BMCI, à travers sa Fondation et en partenariat avec la Galerie...

Culture

«Moroccan badass girl» de Hicham Lasri à l’assaut des salles nationales

Il évoque la pauvreté, le chômage et le désespoir de la jeunesse

Culture

«Disciples Escoffier Maroc» : Un rendez-vous gastronomique à Rabat

Organisé autour de la transmission à travers les femmes

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux