Culture

Medi 1 s’approprie Régie 3

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La rumeur circulait, il y a déjà quelque temps. Elle est désormais officielle. Le groupe ONA, actionnaire à hauteur de 50% dans la régie publicitaire de la deuxième chaîne 2M, Régie 3, a récemment procédé à la cession de la totalité de sa participation, signant par là même son désengagement total de la régie. Loin d’être une simple intention, il s’agit d’une opération concrète menée en toute discrétion, avant d’être rendue publique.
Un communiqué de presse du premier groupe national nous informe qu’un accord a même été conclu dans ce sens, le 4 octobre dernier, entre la Société financière de gestion et de placement (SFGP) et Radio Méditerranée Internationale (RMI) en vertu duquel il a été procédé à la cession «par la SFGP de sa participation de 50 % dans le capital de Régie 3 à RMI». RMI qui, faut-il le rappeler, est déjà actionnaire à hauteur de 35% et partenaire de Régie 3 depuis la constitution de la régie.
Pour les responsables du groupe, cette transaction «s’inscrit dans la volonté de l’ONA de confier à des professionnels de premier plan, le développement d’activités non stratégiques pour le Groupe». Mais d’aucuns ajoutent que cette opération n’est pas sans renforcer la position de RMI, qui détient désormais 85 % du capital de Régie 3, au moment où cette dernière s’apprête à lancer sa nouvelle chaîne de télévision « Médisat ». La prise de contrôle de la régie sonne comme un atout supplémentaire et inespéré pour Radio Méditerranée Internationale, pour accompagner à la fois l’évolution du marché publicitaire marocain et la concurrence à venir en matière de recettes publicitaires.
Une concurrence devant laquelle la chaîne 2M se retrouve désormais dépourvue d’une régie stratégique à sa bonne santé financière, dans un secteur de la publicité qui accapare près de la moitié de l’investissement publicitaire, position consolidée par la hausse tarifaire de 15% en 2001. Un marché où l’investissement publicitaire s’est élevé à 2,4 milliards de Dh en 2001, année pourtant maigre vu l’impact des attentats du 11 septembre sur l’activité économique- alors qu’il était de 1,3 milliard de Dh en 1999.
Avec un investissement publicitaire qui s’élève actuellement à 0,70% du PIB, cette tendance ne peut aller que crescendo, même si l’activité publicitaire est loin d’être une science exacte. La question à se poser désormais a trait au sort réservé à l’autre régie publicitaire, celle de la TVM, qui est le Service autonome de Publicité (SAP). Doté d’un statut public, cette régie fonctionne plus ou moins de manière autonome, sous la tutelle du ministère des Finances. Le SAP sera-t-il à son tour cédé, dans la perspective de la création de la Société nationale de radio-télévision ou sera-t-il maintenu entre les mains de l’Etat ?

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