Culture

Meriem Ajadou : «Je suis en ce moment mariée à l’art»

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ALM : Pouvez-vous nous parler de votre nouveau rôle dans le film « Les oubliés de l’histoire » en compétition lors du 16ème FICMT ?
Meriem Ajadou : J’ai beaucoup aimé le thème de ce film qui traite du grand problème de l’immigration, la prostitution et le phénomène de la mafia à Bruxelles. J’ai joué dans ce film le rôle de la jeune fille rurale Yamna qui décide d’émigrer en Belgique pour rejoindre Azouz, son amoureux.
Elle sera aidée par certaines personnes à effectuer les procédures de voyage à l’étranger. Mais une fois là-bas, elle sera hébergée avec d’autres jeunes filles étrangères dans une même maison. Elles seront violentées et exploitées par un réseau de proxénète.

N’avez-vous pas trouvé de difficultés à jouer des scènes osées dans ce film ?
Je ne trouve pas d’inconvénients à jouer dans des scènes osées qui sont censées compléter l’histoire du film. Par contre, je trouve qu’il est anormal qu’une comédienne joue le rôle d’une prostituée en mettant le voile. Et je n’admets non plus que cette comédienne interprète le personnage d’une danseuse dans un bar vêtue de la même tenue.

Est-ce que le personnage de Yamna est votre premier rôle dans le cinéma ?
Je joue grâce à ce rôle pour la première fois dans un long-métrage. Et je m’estime heureuse d’avoir interprété le principal personnage féminin dans le film « Les oubliés de l’histoire » de Hassan Benjelloun. J’ai déjà joué le premier rôle féminin dans le téléfilm «Matmoura» du même réalisateur. J’ai interprété dans ce film, dont l’histoire se passe sous le protectorat, le personnage de la jeune fille rurale Aïcha qui milite dans les rangs de la résistance.
 
Vous avez débuté votre carrière artistique sur les planches. Comment trouvez-vous ce passage du théâtre au cinéma?
Je demeure une grande amoureuse du théâtre. J’y travaille depuis quatre ans. Et j’yai joué les différents rôles : la bonne, la belle et charmante jeune fille… Au théâtre, je me sens en direct avec le public, ce qui me permet de sentir facilement la réaction du public. Et je suis aussi heureuse de jouer dans le cinéma. Je trouve que chacun a son charme. D’ailleurs, je viens de participer avec la troupe de théâtre Académa de Marrakech dans la pièce «Serb Naïb» de Hassan Mechnaoui. Cette pièce de théâtre est adaptée de la célèbre œuvre «Hamlet» de William Shakespeare. J’ai été très contente de jouer encore une fois aux côtés du grand comédien Abderrahman Menyarini. Cela m’a permis d’en apprendre beaucoup.
 
Comment avez-vous découvert votre passion pour la comédie?
J’ai commencé très petite à jouer dans le théâtre à l’école. Cela m’a permis d’intégrer peu de temps après la troupe de théâtre de l’enfant. Je ne manquais aucune occasion pour suivre des ateliers et des stages de formation de théâtre. Mais je n’ai jamais pensé devenir comédienne dans l’avenir.
 
Etes-vous encouragée par votre famille dans votre carrière d’artiste ?
Je suis issue d’une famille réservée. Ma mère, mes sœurs et la majorité des femmes de mon entourage portent le voile. Mes parents n’ont pas accepté facilement que j’exerce dans le domaine artistique. Cela ne veut pas dire qu’ils ne viennent pas me voir jouer au théâtre ou au cinéma.
 
Et qu’en est-il de votre vie sentimentale ?
Se marier et fonder un foyer est le rêve de toute jeune fille. Personnellement, je suis au début de ma carrière et je ne pense pas encore au mariage. J’essaie de me consacrer toute entière à mon travail pour m’imposer sur la scène artistique. Je suis en ce moment mariée à l’art.
 
Avez-vous des projets de films?
Je me prépare pour jouer dans le nouveau téléfilm «Saad Saoud» de Mohamed Ismaïl. J’ai lu le scénario du film et je l’ai beaucoup aimé. Ce téléfilm traite de la stérilité chez l’homme et comment elle est vue dans la société marocaine.

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