Culture

Meriem Belmir : «Je suis très attachée à la chanson marocaine»

© D.R


ALM : Quelles sont les nouveautés de Meriem Belmir ?
Meriem Belmir : Je viens d’enregistrer une nouvelle chanson intitulée «Mahlek ya bladi». Elle est composée par  Rachid Regragui et  écrite par  Mohamed Drouri. J’ai enregistré également une autre chanson maghrébine qui va sortir prochainement. J’ai une proposition de faire un duo. Je suis en train de réfléchir à cette proposition.

Quel est le secret de la réussite de votre chanson intitulée «Casablanca»?
J’ai consacré beaucoup de temps et d’efforts à la chanson «Casablanca». Cette chanson a été composée, il y a sept ans par mon père. À chaque fois que j’essayais de chanter cette chanson, mon père me proposait de petits changements. J’ai fini par la chanter au Festival international de la chanson à Casablanca. C’est là que j’ai remarqué qu’elle a été très appréciée par des invités  tels le chanteur arabe  Medhate Saleh, le compositeur et père de la chanteuse égyptienne Angham.

Beaucoup de vos chansons ont pour titre ou thème central le nom de villes marocaines, pourquoi ce choix ?
Peu de chanteurs recourent à ce style de chanson, c’est une nouvelle idée. J’aime les villes marocaines et je suis fascinée par  le patrimoine musical de chaque ville. Par exemple dans la chanson  Casablanca, j’ai essayé de montrer l’art de la «aïta», la chanson sur Marrakech «dakka marrakchia». À chaque fois dans mes chansons, j’ essaye de puiser dans un patrimoine musical particulier.

Donnez-nous votre avis sur l’évolution de la chanson marocaine ?
Je suis une personne optimiste même s’il existe des obstacles. Malheureusement, beaucoup d’artistes marocains quittent le Maroc pour de meilleures conditions. Actuellement, on constate que la chanson marocaine est connue auprès des grands artistes arabes. Notre pays possède un très riche patrimoine qui’ il faut améliorer et exploiter.

Parlez-nous de vos débuts dans la chanson ?
À l’âge de 13 ans, j’ai participé au festival du 5ème printemps de la chanson arabe où j’ai interprété la chanson intitulée «Ajmal minek». Lors de cet événement, j’ai reçu le Premier prix du festival, chose qui m’a encouragée à continuer dans le domaine. Au cours de la même année, j’avais participé au Festival de Mohammedia consacré à la chanson de la jeunesse. J’ai assisté à d’autres festivals étrangers tels que le festival Bougernine de Tunis où j’avais chanté la chanson «Matikch biya» de Abdelhadi Belkhayat  pour laquelle j’ai reçu le Premier prix. J’ai eu un autre prix du jury au festival d’Algérie où j’étais la plus petite chanteuse, y participaient aussi des artistes arabes de renom internationaux telle la chanteuse Najat Essaghira. J’ai beaucoup appris en participant aux festivals car j’y rencontrait de grands artistes marocains. J’avoue que ça était une étape très importante dans ma carrière. Actuellement, je poursuis mes études au conservatoire de la musique de Casablanca et je suis des cours de piano, mon instrument favori.

Quels sont les problèmes que vous avez rencontrés au début?
Je peux dire que je suis une personne chanceuse car mon père est dans le domaine de la musique, il m’a toujours soutenue et à chaque fois il me donne des conseils. C’est vrai qu’il existe des obstacles qui entravent chaque artiste débutant, tel que le problème de la rareté des sociétés de production au Maroc. En plus, on constate que les producteurs donnent plus d’importance à la chanson populaire aux dépens de la chanson marocaine moderne.  Comme il existe un fonds d’aide au cinéma, j’espère qu’il y en aura aussi un pour la chanson marocaine.

Si vous aviez l’occasion de continuer votre carrière ailleurs, quelle serait votre destination?
Je ne peux pas quitter le Maroc, j’avais reçu plusieurs propositions mais j’en ai accepté aucune car je suis très attachée à la chanson marocaine.

Exercez-vous d’autres activités à part la musique ?
Je pratique du sport, notamment le tennis. J’aime cuisiner au cours de mon temps libre. J’aime aussi les voyages pour découvrir d’autres cultures.

Qu’est-ce que vous aimez dans la vie ?
J’aime vivre une vie naturelle, j’aime  profiter de mes erreurs, me corriger et faire plus d’efforts.
J’aime la stabilité. J’aime ma famille. J’aime l’art dans toute sa diversité et sa simplicité. J’aime écouter les chansons classiques, orientales ou occidentales, je suis les dernières nouveautés de la musique arabe en général. 

Etes- vous satisfaite de votre carrière ?
Je n’ai pas encore réalisé tous mes rêves. Je suis optimiste, j’espère un jour réaliser mes ambitions.
Je me sens trop heureuse quand je rencontre de grands artistes comme Naïma Samih, Abdelhadi Belkhaytat qui m’encouragent et qui me disent que je vais devenir une grande artiste comme eux, cela représente pour moi un grand témoignage qui me rend assez fière.

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