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Mohamed Dahra : «Représenter les personnes en situation de handicap en toute œuvre est un souci pour moi»

© D.R

Entretien avec Mohamed Dahra, acteur marocain

L’acteur marocain Mohamed Dahra que le public marocain découvrira dans un nouveau rôle en Ramadan, sur la chaîne 2M, dans la sitcom «La coopérative», s’exprime à propos de cette expérience. Il en explicite la particularité en tant que personnage assez différent qui puise sa force dans son aspect physique et son sens de l’humour qui rythme, visiblement, son quotidien et ses échanges. Entretien avec un artiste comique hors pair.

ALM : En quoi votre expérience est-elle différente dans la sitcom «La coopérative» ?

Mohamed Dahra : Pour moi, la sitcom est un nouveau genre. Les autres personnages qui m’entourent sont déjà habitués à de telles œuvres. Aussi, le rythme de travail est assez élevé. Avant de passer au tournage, je devais lire chaque séquence tout en me montrant créatif en humour pour l’interpréter. D’autant plus que, parmi 13 personnages dans la sitcom, je suis le seul handicapé. Donc, je devais être différent d’eux et me distinguer parmi eux à la fois en interprétant mon personnage.

Pourriez-vous nous donner un avant-goût de votre rôle alors ?

A vrai dire, je préfère ne pas en gâcher le charme afin de laisser le soin aux téléspectateurs de le découvrir au fil des épisodes au moment du ftour pendant le mois sacré.

Et qu’est-ce qui fait votre fierté dans cette expérience ? Serait-elle à reproduire ?

J’ai surtout apprécié le fait que 2M se soit félicitée de mon nom dans le casting. C’est cette chaîne qui a contribué à mon apparition avec le comédien Abdelkhalek Fahid. Pour répondre à votre question, j’ai déjà écrit ma propre sitcom. Une société de production négocie avec moi dans ce sens. Pour ma part, j’espère vivement que «La coopérative», produite par Disconnected, sera jouée, l’an prochain, en 2ème saison. D’ici là, je serai meilleur encore une fois. Et toute société qui me solliciterait pour une sitcom trouvera son compte avec moi puisque j’ai déjà assimilé ce genre d’œuvres.

Qu’en est-il du tournage en temps de coronavirus ? Comment vous êtes-vous adapté à la situation ?

En fait, quand l’état d’urgence sanitaire a été décrété, nous en avions pour trois jours avant de terminer le tournage. Nous y avons travaillé avec précaution tout en se désinfectant toutes les 5 minutes. Aussi, nous avions des craintes autant pour la sitcom que pour notre patrie. Nous pensions également fort aux personnes malades et celles décédées. Nous avons tous des êtres chers dont des proches ont été touchés par ce virus. Cette année, le Ramadan coïncide avec le confinement, nous espérons faire rire les Marocains pour qu’ils puissent oublier cette pandémie dont la fin est vivement souhaitée pour bientôt et avec les moindres dégâts.

Parlons un peu cinéma. Quelle y serait votre actualité ?

Je suis en train d’écrire un 3ème film. Par l’occasion, je travaille, avec une société de production, sur le film «Lekhmiss la w lkhemiss lakhour» (Pas ce jeudi, mais l’autre). C’est une œuvre comique. Quand j’écris des personnages, je leur offre un espace pour y être présents. Pour rappel, j’ai participé à «Lferrouj » qui était au box-office, «Amal», «Leksida» et «Morocco dream». Tout cela fait aussi ma fierté parce que je suis le seul artiste handicapé dans le monde arabe à faire l’art professionnellement et comiquement.

Donc votre aspect physique différent ferait votre force !?

C’est un don voire un volant qui me guide là où je veux. J’aime même être actif. Je ne suis pas contre le fait d’être perçu comme une personne en situation de handicap, qui est également une source d’inspiration pour moi. Je prépare, à ce propos, un spectacle appelé «Ah, kis kis nehla abourjila wehda» pour faire aimer le handicap aux Marocains.

Un dernier mot ?

Pour moi, tout rôle est une chance. J’espère mieux représenter les personnes en situation de handicap, en toute œuvre, c’est en fait un souci pour moi. Par l’occasion, je ne manquerais pas de souhaiter longue vie à SM le Roi. Je dois, à Sa Majesté, une fière chandelle parce qu’il m’a permis de faire l’art pour l’art et non pour en vivre.

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Une équipe de choc

Mohamed Dahra ne manque pas de s’exprimer sur l’ambiance du tournage de «La coopérative» et rappeler les artistes dont il est entouré. Ainsi, il se produit avec Souad Hassan, Zahira Sedki, Hasna El Moumni, Jamila El Haouni, Fadoua Talbi, Ibtissam Laaroussi, Ghita Bouhiane, Aya Yadine, Mohamed El Khyari, Aziz Hattab, Fouad Saad Allah et Ousama Ramzi.

Cette sitcom, conçue par Bouchra Malak, Idriss et Mehdi, est réalisée par Safae Baraka. «La réalisatrice fait le montage sur le plateau en même temps», précise Mohamed Dahra. L’acteur doit également une fière chandelle à la société de production «Disconnected», notamment Najat Kobi, Younes Alami, Khalid Nokri et Hanan Reda qui veillait tout le temps sur nous au plateau.

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