Culture

Mohamed Filali en mode «Cuisin’attitude»

© D.R

Un cordon-bleu, c’est la nomination adéquate qu’on pourra attribuer à Mohamed Filali. Pour ce franco-marocain, la cuisine est non seulement une passion mais aussi une attitude. Un «mood» qui l’emporte au-delà des mets et des flaveurs. Âgé de 34 ans, M. Filali a presque goûté à toutes les recettes et a créé ses propres cartes. Il a fait du métissage culinaire. Pour réussir le mélange, Mohamed Filali a adopté des ingrédients bien précis. Il lui a fallu juste d’assortir les mets marocains aux saveurs occidentales avec une pincée de technicité française. Lauréat de l’une des prestigieuses écoles de la gastronomie, notre chef a déployé son expérience acquise depuis quinze ans en Europe en faveur de son pays natal. «C’est en France que j’ai commencé à donner des cours de cuisine dans une ambiance à la fois ludique et conviviale, d’où la naissance de Cuisin’attitude», déclare Mohamed Filali. «Cuisin’attitude» est un événement qui rassemble les gourmets afin de partager passion et savoir-faire. Après les entreprises, ses ateliers culinaires mobiles s’ouvrent au grand public. Et ce, en guise de démocratiser la gastronomie et de la rendre accessible à tous les âges. Le concept est simple: «Mon objectif principal est de réconcilier les gens avec l’art culinaire. De ce fait, j’initie les participants à créer eux-mêmes, sous la supervision d’un chef, divers plats», souligne M.Fillali. Installé au Maroc depuis un an et demi, ce cuisinier est à son dixième atelier. Le dernier événement en date s’est tenu samedi 10 octobre2009 à la Casa Del Arte à Casablanca. «Il s’agit de six ateliers animés respectivement par un chef. Nous avons reçu environ une quarantaine de personnes qui voyageaient à travers les stands, enchantées par leurs petits exploits culinaires», affirme-t-il. Et de poursuivre : «je suis agréablement impressionné par l’engouement que manifestent les participants à chaque rendez-vous de Cuisin’attitude». Certes, enthousiasme et sympathie sont à l’ordre de ses séances cuisine. Selon le cuistot Filali, l’intérêt étant de sortir du cours tout en ayant un seul constat «la cuisine est simple, facile et agréable». Le déclic pour l’art culinaire est antérieur chez M. Filali. Cela remonte à son enfance, plus précisément à ses 11- 12 ans. «J’étais attiré par le talent de feu Abderrahim Bergach. Je suivais son émission avec un grand intérêt tout en ayant la conviction qu’un jour, je suivrai ses pas», nous confie t-il. Et de poursuivre: «j’étais toujours le premier à faire les courses avec mon père et à préparer aux membres de ma famille des petits plats de week-end». En fait, Mohamed Filali s’estime chanceux d’avoir des parents qui lui ont laissé l’ultime liberté de choisir sa carrière. À l’âge de 18 ans et après avoir décroché un baccalauréat scientifique, il s’envole pour Paris où il côtoie les plus grands chefs cuisiniers tels Bernard Loiseau et autres. C’est à ce moment-là qu’il a converti sa passion en un métier. En cuisine, M. Filali s’avère être un véritable artiste. À l’instar d’un sculpteur qui taille sa roche, notre chef donne libre cours à son inspiration afin de concevoir des menus inédits. En élaborant sa carte, il met en commun le goût et la création. «Pour la conception d’une carte, je me voue respectivement à mon intuition et aux recettes que j’avais conçues au préalable. En ce moment de méditation et de production, je commence déjà à avoir un avant-goût du plat», précise-t-il. Une fois le met prêt, place à la dégustation. Comme tout artiste passionné, Mohamed Filali a ses petites folies. «J’aime bien cuisiner à une heure tardive de la nuit. Cela me permet de me détendre mais aussi d’extraire d’un minimum d’ingrédients un menu appétissant», dévoile M. Filali. Pour lui, il n’est pas sujet de répertorier ses recettes mais plutôt de former la relève de l’art culinaire au Maroc. Son unique souci est de développer et réactualiser la cuisine marocaine «afin qu’elle reprenne son apogée». De ce fait, Mohamed Filali est en quête d’un local où il donnera des cours en permanence pour tous les avides de la cuisine. En attendant, le chef vous invite à mettre vos toques, porter vos tabliers et adopter la «cuisin’attitude».

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