Culture

Mohamed Merhari, alias Momo : «On est resté SDF pendant quatre ans»

© D.R

ALM : Quelles sont les nouveautés du tremplin du boulevard cette année ?
Mohamed Merhari : Cette année, le tremplin change de locaux. On l’organisera aux anciens abattoirs de Casablanca le 17 avril. L’année dernière, pour donner plus de visibilité au tremplin, on l’avait séparé de l’événement L’boulevard. Nous avons aussi procédé de la sorte, cette année, pour le Festival du film documentaire. On prévoit également pour l’édition 2009 une exposition photos dédiée aux 10 ans du Boulevard qu’on n’avait pas pu montrer l’année dernière faute de moyens. Outre des installations, elle donne à voir spots et créations graphiques du Boulevard réalisés durant cette décennie. Par ailleurs, le délai de dépôt des dossiers de candidature du Boulevard, notamment à Casablanca, Rabat, Marrakech, Agadir, Tanger, Fès et Meknès, a pris fin le 17 mars. Seront sélectionnés à partir de ces dossiers les participants au tremplin de la 11ème édition du Boulevard. Un jury pour chaque catégorie de la compétition (fusion, rap, rock et musique éléctro) s’est réuni ce week-end à Casablanca pour évaluer les quelque 150 maquettes que l’on a reçues.

Comment s’effectue le travail de l’association EAC L’Boulvart depuis que vous avez emménagé vos locaux au Technopark de Casablanca ?
On a commencé des travaux  dans une partie de nos nouveaux locaux au «Technopark» pour ouvrir l’an prochain le centre de musique actuelle. Il s’appelle le «Boulthech». Il abritera un studio de répétition, un studio d’enregistrement, une salle polyvalente pour accueillir des projections et des «Chow-case » (petits concerts de promotion). On y animera aussi des résidences d’artistes et toutes sortes d’ateliers de formation, notamment de musique, management culturel, techniques de son et éclairage et métier de scène… Si on a assez de fonds pour équiper et isoler les studios, le «Bouletech» ouvrira officiellement ses portes en 2010. Cette structure nous permettra de reprendre le travail là où on l’avait laissé, il y a 4 ans depuis que nos locaux ne sont plus dans la F.O.L, c’est-à-dire faire aider de nouveaux groupes à émerger. Pendant ce temps où on est resté SDF, on essayait tout juste de sauver le festival.

Comment l’EAC-L’Boulvart participera-t-il à l’inauguration de la friche artistique des anciens abattoirs de Casablanca. Pourquoi on voit toujours les mêmes noms de groupes qui reviennent dans la nouvelle scène ?
On gérera la partie musicale lors de l’inauguration de la friche artistique  des anciens abattoirs de Casablanca  prévue les 11 et 12 avril. Y participeront des groupes comme Haoussa, Mazagan, Casa-crew, Barry et le groupe Hoba Hoba spirit qui reste à confirmer.  En 10, ans ce sont plus de 300 formations qui  se sont produites sur la scène du tremplin. On n’en voit aujourd’hui qu’une dizaine. Et il n’y a pas de secret : S’est présentée à ceux-là l’opportunité de travailler et de développer leur art notamment dans les locaux de la F.O.L à leur début. Les structures culturelles nationales n’ouvrent pas leurs locaux à ces milliers de groupes qui existent au Maroc. Elles sont en parfait décalage avec les jeunes. Ces dizaines de théâtres et de maisons des jeunes qui existent dans chaque ville travaillent avec la mentalité des années 70.

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