Culture

Mohamed Mountassir métisse la calligraphie à la flore

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Pour concevoir ses toiles, Mohamed Mountassir recourt à la peinture à l’huile, aux crayons et aux couleurs pastel, voire à la chaux entre autres, ainsi qu’à des techniques mixtes.

Bien qu’il soit difficile d’allier la calligraphie arabe à la flore dans des toiles, l’artiste-peintre Mohamed Mountassir réussit cet exercice. Ses œuvres, exposées jusqu’au 30 juin au Musée municipal du patrimoine amazigh d’Agadir, illustrent ce constat. Des toiles qui révèlent une fine interférence entre la discipline calligraphique et celle florale.

Avant d’aboutir à ce résultat, l’artiste-peintre a mené un travail de longue haleine à propos de la lettre arabe et chinoise entre autres. Le tout en y alliant la flore. «Je trouve qu’il y a une âme dans le côté graphique. Les signes graphiques permettent des transformations d’énergie à mon sens. A son tour, il s’est avéré à mes yeux que le monde floral dégage la même énergie», explicite Mohamed Mountassir.

Outre cette déduction faite par l’artiste, celui-ci se passionne, depuis sa formation académique en arts plastiques, pour le monde floral de par ses qualités, ses caractéristiques et ses couleurs.

Pour concevoir ses toiles, il recourt à la peinture à l’huile, aux crayons et aux couleurs pastel, voire à la chaux entre autres, ainsi qu’à des techniques mixtes. «Je m’offre toute la liberté quand je travaille», poursuit l’artiste.

Pour lui, le côté technique est une passerelle pour aboutir à un certain «degré» artistique et une finition picturale.   

A propos de la difficulté d’allier les deux disciplines, il estime que le fait de trouver un fil conducteur entre ces deux mondes est «le rôle de l’artiste-peintre». «On ne peut pas se limiter à la calligraphie et laisser un autre champ d’inspiration», enchaîne-t-il. Dans ce sens, il établit un lien entre ces deux mondes qui sont, à ses yeux, contrastés et harmonieux à la fois. «Ma propre vision sur la calligraphie en arabe, toujours colorée en noir et qui est un art sacré, est de la mettre à jour en cassant les règles académiques et la rendre plus libre dans le contexte de l’art contemporain», détaille l’artiste. Quant au monde floral regorgeant de roses, pétales et feuillages, il y existe, selon M. Mountassir, une variété similaire à celle de la calligraphie arabe.

Après la flore, l’artiste-peintre ne s’empêche pas de s’ouvrir sur d’autres disciplines à l’instar de la musique, la tapisserie et l’art culinaire. «Je suis surpris quand je vois la couleur d’assiettes», révèle-t-il avec un brin d’humour. Pour lui, la création est un casse-tête, «il faut juste oser !».

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