Culture

Monsif : «Le reggae me fait vibrer»

© D.R


ALM : Vous êtes le directeur du festival Transes Atlantiques qui aura lieu à Safi et à Al Jadida du 13 au 17 juillet. D’où est née l’idée d’organiser un festival musical dans la région des Doukkala Abda ?
Monsif El Hamrany : Depuis ma participation au festival de la Jeunesse le 21 août à Casablanca, j’ai découvert plusieurs jeunes amis que je connaissais auparavant. Je me suis tout de suite décidé à organiser un festival de musique du calibre de ce festival. C’est-à-dire dans le même style. J’ai tout de suite pensé à ma région. J’ai commencé à en parler autour de moi et j’ai proposé aux autorités de ma ville natale Safi d’organiser un festival de musique.
Ceci étant donné qu’il y avait un vide dans ce sens. Je voulais également que ce festival déborde sur la région Abda Doukkala. Une façon d’en faire bénéficier le public de toute la région.

En tant que jeune artiste, qu’est-ce que tu ressens en organisant un festival de musique comme « Transes Atlantiques»?
Ce festival, c’est pour moi une réalisation de plus. Il représente pour moi une sorte d’accomplissement de soi. Organiser ce festival faisait partie de mes rêves d’enfant. Comme tout le monde le sait, je suis né à Safi, une ville qui est laissée à l’abandon. Safi fourmille de multiples talents artistiques, mais ils ne sont guère encouragés. J’ai toujours voulu faire quelque chose pour cette ville.
C’était devenu presque une obsession. Aujourd’hui, mon rêve est en train de se réaliser. L’organisation de ce festival me tient vraiment à cœur.

Comment s’est déroulée justement l’organisation de ce festival ?
Nous n’avons pas eu de problèmes pour donner naissance à ce premier bébé, à entendre par là, la première édition du festival Transes Atlantiques. J’aimerais d’autant plus souligner que j’ai eu une chance énorme, puisque j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de répondants, surtout de la part des autorités locales de la ville de Safi. Je pense ici au soutien du wali de Safi, Mohamed Sebbari.
Grâce à son soutien, nous avons réussi à trouver des sponsors. Nous étions également agréablement surpris de rencontrer plusieurs jeunes gens qui voulaient apporter leurs aides personnelles.

Pour un début, de combien d’argent avez-vous eu besoin pour organiser ce festival ?
Pour dire les choses telles qu’elles sont, ce festival tourne sur un total de 150.000 Euros à savoir un million sept cent mille dirhams. Le tiers de cette somme est financée par la région de Doukkala Abda Le reste provient des sponsors et d’autres organismes tels que l’Office chérifien du pétrole.

Comment s’est passée la sélection des musiciens qui font partie du plateau artistique pour cette première édition ?
Le choix des artistes s’est fait aux grès des rencontres. En fait, la plupart des artistes qui sont invités font partie de mes connaissances. Ce sont des artistes que j’ai eu l’occasion de rencontrer lors de plusieurs festivals internationaux.
Le plateau artistique est très dversifié, nous avons fait appel à de grands noms comme Richard Galiano, Cheikh Tidiane Seck. Mais le but, c’est d’avoir tous les styles. On veut faire le tour de plusieurs répertoires musicaux.
Nous avons également voulu nous intéresser à la Aïta, au Melhoun ainsi qu’à la musique Gnaoua. C’est en fait voulu, nous voulons servir tout le monde et atteindre tous les goûts.

Vous êtes à présent directeur d’un festival, mais vous n’abandonnez pas pour autant votre chapeau de musicien du reggae. Pourquoi avez- vous opté pour ce registre en particulier ?
Le style reggae c’est la musique qui m’a fait vibrer au départ. Je considère le reggae comme le battement du cœur. Aujourd’hui mon désir le plus profond c’est de faire vivre cette musique. Je veux à travers ma musique rendre service au reggae. Ma démarche est simple. Je compose une musique sur le reggae. Mon but c’est d’ajouter une touche d’originalité dans le reggae. C’est ainsi que j’aime intégrer des rythmes traditionnels comme ceux de la Derbouka à la musique reggae. Ceci sans s’éloigner vraiment des roots, racines du reggae.

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