Le ministère de la culture et de la communication réaffirme sa politique de conservation et de mise en valeur du patrimoine. En effet, il entame l’inscription d’une série de bâtiments historiques sur la liste du patrimoine national.
Selon le ministère, il s’agit de la mosquée Tariq Ibn Ziyad située dans la province de Chefchaouen (VIIIe siècle). Cet édifice se veut un modèle de l’architecture religieuse de montagne dans la région du nord du Maroc, en termes des techniques et matériaux de construction utilisés. Selon la même source, il a également été procédé à l’inscription du grenier collectif «Agadir Imchkikelin» dans la province de Chtouka-Aït Baha. Il s’agit de l’un des plus importants greniers de la région, vieux de plus de cinq siècles. Le minaret d’Agadir Amghar dans la province de Tata, un chef-d’œuvre architectural dans le milieu des oasis au Maroc, sera aussi inscrit sur la liste du patrimoine national au vu de sa forme et son architecture. Il faut noter que cette opération s’inscrit dans le cadre de la politique du ministère visant à garantir «la protection juridique du patrimoine national et civilisationnel du pays, à le valoriser et à l’inclure dans une perspective de développement global».
Sites et monuments historiques : 90 MDH de recettes à mi-juillet 2019
Les ressources du Fonds national pour l’action culturelle ont enregistré une hausse importante durant l’année en cours en termes de revenus des visites des sites et monuments historiques. Selon le département de la culture, «les recettes provenant des sites du patrimoine dans les différentes régions du Royaume ont substantiellement augmenté, entre janvier et la mi-juillet 2019, de près de 5,87 millions de dirham spar rapport à la même période de 2016, atteignant 90 millions de dirhams». La même source indique que durant la première moitié de 2019, le nombre des visiteurs des sites du patrimoine a atteint plus de 1,5 million, en hausse de 155% par rapport à la même période de 2016, soit un total de 588.633 visiteurs.
Dans ce sens, le ministère souligne qu’il œuvre en vue de l’amélioration et le développement des services susceptibles d’attirer davantage de visiteurs et générer plus de recettes, selon une stratégie de gestion idéale, englobant les aspects juridiques, institutionnels, financiers et humains, expliquant que ces actions s’inscrivent dans le cadre des efforts qu’il déploie afin de préserver et valoriser le patrimoine civilisationnel matériel, les sites et les monuments historiques étant un levier de développement économique et un pilier dans la réalisation du développement durable dans le Royaume.
«Le ministère met en œuvre des dispositions visant la valorisation et le renforcement des éléments d’attraction dans ces sites, afin d’en faire des pôles d’attractivité touristique et culturelle, à travers des projets intégrés dans le développement local, régional et national».