MusiqueUne

Après une éclipse de la scène marocaine : Leila Gouchi lance «Lotf Allah Lkhafi»

© D.R

La chanteuse marocaine Leila Gouchi vient de lancer un single intitulé «Lotf Allah Lkhafi» (La discrète bonté divine) issu du poème «Allotfia» (La bonté) dont les paroles sont conçues par Haj Ahmed Ghrabli.

«C’est un vétéran de l’époque de Hassan Ier. Le poème remonte à plus de 116 ans», précise la chanteuse dont le single est composé par Redwan El Asmar. Quant à l’arrangement, il est assuré par Amine Zennouhi dans  un mix et mastering de Razik. Le tout étant réalisé par Ali El Hadri avec une réalisation artistique d’Abdelhadi Anbarou.

De plus, le vidéoclip du single a été tourné, selon Leila Gouchi, au Canada. «Ce clip est produit par Elephone, une société de smartphones, dont je suis l’égérie», indique l’artiste. Selon ses dires, cette entreprise, qui vient d’ouvrir un magasin au Maroc, a choisi le Royaume parce qu’il représente pour cette structure la porte de l’Afrique. «Le shop d’Elephone à l’Agdal à Rabat est le premier magasin physique à travers le monde», détaille-t-elle. Par l’occasion, l’artiste se félicite de ce choix entrepris par la société. Ce n’est pas tout. «Il était difficile de convaincre la société de produire une œuvre qui n’est pas commerciale», révèle Leila Gouchi. Dans ce sens, elle indique avoir convenu avec la société de certaines conditions, notamment son militantisme pour la chanson engagée, le vivre-ensemble, la paix et les valeurs de respect d’autrui. «Peut-être que mes traits d’asiatique m’ont un peu aidée pour convaincre la société», avance-t-elle avec un sens d’humour.

A propos du single, la chanteuse indique qu’il «ne verse pas dans la vague actuelle».

Quant à son absence de la scène, elle l’explique par son installation au Canada depuis longtemps. C’est là où elle a fait sa vie. Elle y gère une compagnie d’événementiel et de communication. Ce domaine étant son travail initial. «J’organise beaucoup d’événements et j’assure des directions artistiques d’événements et de festivals», explicite-t-elle. Ainsi, l’art n’est pas, pour elle, une source de revenu, c’est plutôt un moyen pour exprimer ses valeurs. «Pendant ces cinq ans d’absence du Maroc, je fais des productions dédiées à la chanson engagée», ajoute l’artiste. Dans ce sens, elle rappelle le clip «Lyam»  produit au Canada et tourné à Chefchaouen qui abonde dans le sens de la chanson engagée. Elle a également fait une grande tournée «Les cordes de la tolérance» du Québec vers le Maroc avec l’orchestre symphonique «Les violons du roi» au Canada et l’orchestre OktoEcho ainsi que le flûtiste Rachid Zeroual. Elle s’est aussi produite avec de grands orchestres au Canada et des autochtones. «C’était de belles productions dans de grandes salles au Canada», s’exprime l’artiste qui a été, de plus, marraine l’an dernier du 38ème festival de cinéma «Vues d’Afrique». «Cette année à l’occasion du 375ème anniversaire de Montréal, j’ai été sacrée comme meilleure migrante participant au vivre-ensemble et la paix ainsi que les activités canadiennes. J’en étais fière», se remémore Leila Gouchi, également militante associative. Elle rappelle également collaborer beaucoup avec le CCME. L’artiste cite dans ce sens l’opérette « Nidae Essahra» en 2016 avec plusieurs artistes marocains. «Peut-être que je suis absente des médias. Mais mon but, c’est d’être fière de mon identité et bien représenter la femme marocaine», estime-t-elle.

Articles similaires

EditorialUne

Métamorphoses à vue d’œil

L’évolution des chiffres de la téléphonie dévoilée récemment par l’ANRT (lire article...

ActualitéUne

Expropriation pour utilité publique: La version algérienne démystifiée

La mystification algérienne concernant une procédure d’expropriation a été dévoilée au grand...