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Aziz Sahmaoui: «J’espère collaborer avec des musiciens marocains»

© D.R

Entretien avec Aziz Sahmaoui, musicien

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Membre Fondateur de l’Orchestre national de Barbès, groupe incontournable des musiques du monde, Aziz Sahmaoui a toujours cherché à moderniser et valoriser les musiques traditionnelles maghrébines. Aujourd’hui, il continue à œuvrer avec une nouvelle formation, la University of Gnawa. Un parcours flamboyant pour cet artiste doué et curieux de tout. Rencontre.

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ALM : Que représente pour vous votre participation au festival de Casablanca ?

Aziz Sahmaoui : Je suis heureux de ma participation à ce festival. Il est important de rester en contact avec le public, avec les fans, avec la culture , avec nos traditions et avec la beauté de notre pays. Il est important de tisser et consolider ce lien qui existe entre l’artiste et son public. Je chante en arabe, en amazigh, je chante en bambara, je défends la culture maghrébine en général. Je suis ravi de présenter mon groupe University of Gnawa à cet événement qui se compose de différentes nationalités. J’aime ramener ce mixage, ce mélange, cette diversité culturelle. C’est une université libre où le pouls commun des musiciens camerounais, marocains, tunisiens et français se mêle.

Quelles sont vos influences musicales?

J’ai commencé la musique à Agadir et plus particulièrement à Inzgane. J’étais influencé par le son que génère la nature. Quand vous marchez et vous sentez le bras écrasé d’une branche, votre sens se réveille. Vous sentez le vent qui fait danser la branche, le ruissellement de l’eau. Tout ceci m’a ramené à participer dans différentes fêtes au Maroc, des fêtes religieuses ou nationales. Je fais allusion à Achoura, à Houara, à Naghama soussiya, à Taktouka jabaliya et à Chaabi. Je peux dire également que j’étais fasciné par le son du tambour. Je me souviens un jour, j’étais à Jamaa El Fna avec ma mère et tellement j’ai été attiré par le son de cet instrument que je suis resté planté sur place. Depuis ce jour, j‘ai été attrapé par le son du tambour. Je suis allé vers lui et j’ai voulu le découvrir et le comprendre. Il m’a amené un peu partout vers le monde. J’étais influencé également par les rythmes haouzi, Aita , groupe Nass El Ghiwane, Rolling Stones, les Beattles, et autres. Toutes ces influences m’ont amené à voyager à travers le monde et rencontré de très grands musiciens. La musique est un espace qu’il faut tout simplement comprendre, jouer avec lui, l’interpeller, le laisser, le calmer, le diviser, le multiplier. C’est une question de feeling aussi.

Quel est votre message à travers votre musique ?

J’aime les gens, je trouve que les gens sont charmants. A Chacun sa démarche, et sa façon. J’aime la nature en général. J’aime quand le vent chante, j’aime faire parler les arbres, les colombes et rendre la lumière triste. Chacun possède une conscience en lui qu’il faut réveiller et secouer quand elle est heurtée avec quelque chose. Il faut s’approcher des gens les aimer et pardonner l’autre. Cela libère l’espace dans l’esprit.

Vous êtes poète, compositeur, chanteur… d’où vient toute cette énergie

La grandeur et la magie viennent de nous. La magie est partout, juste il faut la voir et la décrire. J’aime faire parler les couleurs. J’aime beaucoup les métaphores.

Installé à Paris, est-ce que vous avez envie de venir vivre au Maroc ?

Chaque année je me dis une fois fini un projet, je rentre au Maroc mais ce n’est pas définitif. Mais je viens souvent au Maroc rendre visite à ma mère et à mes amis

Que pensez-vous de la nouvelle génération des musiciens marocains ?

Il existe des rappeurs talentueux. Il y a cette envie, cette beauté dans la création. Il faut juste plus d’investissement dans le travail. J’espère collaborer avec des musiciens marocains. J’aimerais faire un projet avec les meilleurs, les grands et les petits.

Quels sont vos projets ?

Il y aura un nouvel album dont la sortie est prévue l’année prochaine. Il est composé de onze titres. Ceux-ci parlent de la fête, de la joie, de l’amour, de l’énergie qui est en nous.

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