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Fatima-Zohra Qortobi : «Kya» est un cadeau au public en style «Chgouri»

© D.R

Entretien avec Fatima-Zohra Qortobi, artiste marocaine

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Fatima-Zohra Qortobi vient de lancer son nouveau single «Kya» (qui signifie en français, brûlure). Bien que cette œuvre exalte des sentiments humains, l’artiste, qui y exprime son attachement à un être cher parti à l’au-delà, l’a conçue avec un rythme jovial. Celle-ci, également ingénieure aéronautique, en explique les contours.

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ALM : Votre nouveau single est marocain aux airs gharnatis. Pourriez-vous nous dire pourquoi un tel alliage ?

Fatima-Zohra Qortobi : C’est parce que je chante assez de styles. J’interprète des singles marocains, gharnatis et arabes entre autres. Quand j’ai vu que des fans, musulmans ou non, partageaient sur les réseaux sociaux mes performances comme «El Horm Ya Rasoul Allah» en gharnati qui a raflé 4 millions de vues en seulement 4 jours, je voulais leur offrir «Kya». J’espère que le public l’appréciera. C’est un cadeau en style «Chgouri».

Pour ceux qui ne connaissent pas «Chgouri», comment vous le leur définirez ?

C’est un genre de musique marocain connu depuis des siècles comme le Malhoune, l’Andalous, le Gharnati, le Marssaoui, l’Amazighi, le Rifi et la Taktouka el jabalia .

C’est un genre dont les maîtres sont connus mondialement comme  Sami Elmaghribi et Zahara Elfassiya.

Est-ce vraiment un retour que vous faites sur la scène avec «Kya» ?

A vrai dire, je ne me suis jamais arrêtée. L’art est ma bouffée d’oxygène. J’appellerais cela plutôt un single en style «Chgouri» avec un arrangement jeune. Je l’ai fait pour promouvoir notre patrimoine maghrébin auprès du public jeune.

Lors des événements auxquels vous vous produisez, le public est facilement attiré par vos performances. Est-ce dû à votre style de chant ou votre voix ?

C’est le public qui pourra en juger. Il est vrai que les gens me disent que je suis différente. Je pense que cela est dû à mon style. C’est comme ça que je l’appelle. D’autant plus que le style c’est l’homme. C’est aussi dû à la prestation sur scène, la gestuelle, l’énergie que je véhicule, au regard vers le public et à l’aspect vestimentaire. En outre, j’aime ce que je fais et j’aime le public que je respecte.

Vous êtes également ingénieure aéronautique à la direction de l’aviation civile. Y aurait-il un lien entre la science et l’art?

Chez l’être humain, on peut trouver plusieurs casquettes. En effet, dans les 18ème et 19ème siècles, il y avait des philosophes, physiciens et artistes à la fois. Pour moi, l’art n’empêche pas la science. Je trouve que le scientifique est plus apte à être artiste. D’ailleurs, tant qu’on est sensible, on peut comprendre la profondeur des choses. Je donne, par l’occasion, l’exemple de mes études au conservatoire. Je voyais des élèves brillants dans leur parcours académique et en même temps ils excellent en matière de conservatoires. Il faut que les parents encouragent leurs enfants à la musique et l’art, qui est très riche, au lieu de gaspiller leur temps en futilités.

Auriez-vous des projets ?

Pour l’heure, j’attends que le public marocain écoute plus mon nouveau single. Donc, je vais prendre mon temps par rapport à cela surtout que nous n’avons pas au Maroc assez de maisons de production. Entre-temps, tant que l’on vit, il ne faut pas s’arrêter, il faut travailler et faire des recherches en même temps.

Un dernier mot… ?

Je dirais que l’artiste doit être engagé à l’égard de sa société. Nous devons représenter notre patrimoine. Quand je voyage de par le monde, puisque je me suis produite entre autres à Londres au Royal Albert Hall et au Liban, je n’oublie jamais que je représente le Maroc.

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