Musique

Immersion dans la pré-générale d’une opérette

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Supervisées par le metteur en scène, Jean-Mark Biskup, les répétitions des ballets sont tantôt accompagnées de musique de piano installé sur place en attendant l’arrivée de l’orchestre, tantôt elles ne le sont pas.

Il est 16h30. Les solistes et les ballets participant à l’opérette «La Veuve Joyeuse» ont été mercredi dernier au théâtre national Mohammed V à Rabat, en pleines répétitions, parés à la pré-générale de cette œuvre interprétée jusqu’à ce 18 avril par l’Orchestre philharmonique du Maroc.

Supervisées par le metteur en scène, Jean-Mark Biskup, les répétitions des ballets sont tantôt accompagnées de musique de piano installé sur place en attendant l’arrivée de l’orchestre, tantôt elles ne le sont pas. Entre-temps, le metteur en scène donne ses directives aux ballets pour que les chorégraphies soient interprétées dans les règles de l’art. Parallèlement, les décors sont en finition sur la scène au moment où les artistes disposent d’une heure de battement avant de commencer la pré-générale à 19h. A cette heure-ci, l’orchestre est déjà dans la salle.

L’orchestre se joint à la partie

Dès que les musiciens de l’Orchestre philharmonique du Maroc, en tenues décontractées, sont installés, leur président fondateur, Farid Bensaid, donne le la. Après quelques instants, le chef d’orchestre Olivier Holt fait son entrée dans la salle et salue les interprètes qui accordent leurs instruments. Après quoi, il autorise la levée de rideau.

Place à la musique joviale de l’opérette de Franz Léhar interprétée par l’orchestre. Pour sa part, le metteur en scène, qui joue le rôle du praon Popoff dans l’œuvre, se déplace tout comme d’autres personnages sur un fauteuil dans la salle pour assister à la présentation de l’opérette. Et non seulement les musiciens, qui n’hésitent pas à tourner la tête pour voir la scène et s’échangent entre eux, sont en tenues décontractées, à leur tour certains personnages le sont lors de la pré-générale. Quant au chef d’orchestre, il n’hésite pas à solliciter à l’orchestre de reprendre une partition pour une meilleure interprétation tout en demandant aux musiciens de mieux se concentrer sur celle-ci.

Un orchestre assez proche des yeux 

Selon Régis Mengus, qui interprète le rôle du prince Danilo dans l’opérette, les musiciens  sont «très réceptifs et très concentrés». «Je suis surpris de voir la qualité de l’orchestre et surtout celle d’écoute», enchaîne Régis Mengus qui ne manque pas de louer l’avantage d’avoir un orchestre à proximité. «Dans la disposition de la salle, l’orchestre n’est pas réellement en fosse. L’avantage c’est que nous sommes très proches de l’orchestre», avance l’artiste. «On peut même leur sourire», enchaîne l’artiste qui estime que le fait de voir l’instrumentiste créer une symbiose entre celui-ci et le personnage en rappelant que dans d’autres salles l’orchestre en fosse ne permet pas de créer ce contact. «L’inconvénient c’est quand l’orchestre sonne très fort parce qu’il est dans la salle. Alors, quand on fait des entrées du fond, il faut avoir une projection aboutie pour pouvoir passer l’orchestre qui joue devant nous. Mais comme il est à l’écoute des chanteurs il fait en sorte de ne pas nous couvrir non plus», tempère Régis Mengus qui s’explique autour de l’apport de sa participation à «La Veuve Joyeuse» interprétée par l’OPM. «La valeur ajoutée c’est de travailler avec un orchestre qui n’a pas forcément l’habitude de faire de l’opérette », détaille-t-il en rappelant la différence entre opérette et opéra.

Opérette versus opéra

Comme l’explique l’artiste, l’opérette est un genre particulier et différent de l’opéra. Celui-ci étant un théâtre chanté. Quant à l’opérette, qui est aussi du théâtre chanté, elle est totalement dépendante de la mise en scène. Dans l’opérette, il y a des moments où, selon Régis Mengus, l’on parle et chante. «Le troisième paramètre dans l’opérette c’est la danse qui s’ajoute fréquemment», poursuit l’artiste qui trouve que la difficulté pour le chanteur consiste à parler, chanter et reparler. A découvrir. 

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