Musique

Le guide pratique du Festival d’Essaouira: Suivez les bons décibels !

© D.R

Avec deux grandes scènes, trois lieux de concerts intimistes, 40 artistes et des festivités pendant quatre jours dans toute la ville, il pourrait être difficile de se retrouver lors du Festival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira. Vous avez peur de rater un concert exceptionnel ?

ALM a dressé le programme optimal, pour profiter au maximum de cette messe de la musique gnaouie.

Ce jeudi 14 mai, 17h. Les festivités commenceront, comme à l’accoutumée, avec une parade d’ouverture depuis le portail historique Bab Doukkala.

Si la parade d’ouverture n’est pas absolument indispensable, elle servira surtout à vous mettre dans l’ambiance tout en découvrant les principales artères de la ville. Vous aurez alors tout juste le temps de dîner avant de rejoindre la place Moulay Hassan, l’une des grandes scènes du festival, où vous retrouverez un concert d’ouverture qui promet. Hamid El Kasri, l’un des premiers Maâlems ganouis à avoir osé la fusion, rencontrera Humayun Khan, un artiste d’origine afghane qui a su mêler, le plus habilement du monde, poésie perse, raga classique indien et notes enchanteresses de l’harmonium et du cithare.

Juste après, sur la même scène, Mokhtar Guinéa, l’héritier d’une illustre lignée de Maâlems, viendra vous initier à l’art authentique des Gnaouas. Vous pourrez ensuite rejoindre Dar Souiri où se tiendra le spectacle traditionnel des Hmadcha d’Essaouira. Dans cette même ambiance intimiste leur succèdera le Maâlem Abdenbi Gueddari, ambassadeur de la musique gnaouie en Italie, qui se chargera de clôturer en apothéose cette première journée du festival.

Vendredi 15, 15h. Après votre promenade matinale et, éventuellement, votre déjeuner, vous pourrez toujours rejoindre la place El Minzeh où se produiront les Ganga d’Agadir et les Issaoua de Fès. La meilleure façon de profiter de cet après-midi de libre serait d’errer dans les rues d’Essaouira, jusqu’à 20h, heure à laquelle vous pourrez rejoindre la place Moulay Hassan, pour le concert de Sonny Troupé.

Le fils du célèbre saxophoniste Georges Troupé a su se faire un nom grâce à sa maîtrise d’un bon nombre d’instruments et au mélange de styles qu’il sait conduire avec habileté. Maâlem Omar Hayat le rejoindra ensuite sur scène pour une collaboration qui s’annonce explosive entre le Jazzman aux talents multiples et le Gnaoui hautement influencé par la musique reggae. Ce mariage entre jazz et gnaoua continuera en cette soirée du vendredi lorsque le célèbre Tonny Allen rencontrera sur scène Maâlem Mohamed Koyou. Juste après, la très attendue Hindi Zahra s’appropriera la place Moulay Hassan.

Fière de ses racines amazighes, cette jeune musicienne a su porter la diversité de la culture marocaine au-delà des frontières du Royaume. Juste après, une bonne option serait de (très vite) rejoindre la scène de la plage où une rencontre très prometteuse aura lieu à 1h du matin. Deux univers s’entrechoqueront lorsque le groupe danois Mikkel Nordsø Band partagera la scène avec Maâlem Mustapha Bakbou.  

Une bonne nuit de sommeil et une journée découverte à Essaouira plus tard, ALM vous propose de découvrir deux jeunes talents marocains. Les groupes Tadinga et Diapazone qui animeront la scène de la plage à partir de 20h30 valent le détour. Vous pourrez ensuite rejoindre la place Moulay El Hassan pour assister à la collaboration explosive entre le génie du saxophone venu tout droit de Detroit Kenny Garret et le Maâlem gnaoui Hassan Boussou. Juste après, sur la même scène, vous admirerez trois figures de la musique africaine, Salif Keita, Cheick Tidiane Seck et Amadou Bagayoko interpréter les joyaux de leur groupe mythique «Les ambassadeurs». Leur succèdera ensuite Aziz Sahmaoui, figure emblématique de l’orchestre national de Barbes, qui éblouit en mélangeant Jazz et musique maghrébine.

Vous aurez ainsi fait le tour de ce que propose de mieux la 18ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du monde d’Essaouira. Il ne vous restera plus qu’à assister au concert de clôture avec Karim Ziad et le Maâlem Guinéa, avant de donner rendez-vous l’année prochaine à la belle Mogador.
Bon festival !

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