Culture

Nadia Benzakour : «Le monde artistique me paraît sans limites»

© D.R


ALM : Votre nom commence à émerger sur la scène artistique marocaine. D’où est né ce penchant pour l’art dramatique?
Nadia Benzakour : Je suis née à Paris où j’ ai grandi. C’est de ma mère que j’ai hérité la passion du jeu d’acteur. Elle m’a ouvert les yeux sur la vie artistique parisienne. En effet, j’assistais régulièrement à des spectacles de danse, de musique et de théâtre.
Alors toute seule, j’ai fait mes premiers pas de théâtre à l’Ecole des Enfants Terribles à Paris, s’en sont suivis diverses rencontres décisives dont ma formation avec Nicolas Liautard, directeur de la Scène Watteau, et Mary Boyer à New York dans son studio.
Après diverses collaborations avec des troupes de théâtre à Paris et à New York , j’ai eu l’occasion de jouer dans plusieurs courts-métrages.

Votre nom a été lié au personnage de Mounia dans «Plus belle la vie». Parlez-nous un peu de cette expérience ?
Je trouve que c’est génial de pouvoir interpréter le rôle d’une Marocaine, journaliste diplômée d’une grande école et qui mène ses propres investigations. Je crois que dans «Plus belle la vie», nous sommes loin des clichés habituels. (Sourires).

Actuellement vous êtes en tournage au Maroc. Parlez-nous un peu de votre rôle dans la série marocaine « Salon Shahrazad»?
J’incarne l’un des principaux rôle dans la série « Salon Shahrazad», diffusée quotidiennement sur la deuxième chaîne marocaine. Il s’agit du personnage de «Ghita» une jeune fille responsable qui cherche à travailler en tant que journaliste et se retrouve apprentie dans un salon de coiffure. Cela fait tellement écho aux jeunes qui se retrouvent en décalage par rapport à des univers où le savoir n’a pas sa place. Mais comme il faut bien aider sa famille, elle supporte les railleries des uns et des autres.

Comment s’est établi le contact avec l’équipe de la production?
J’ai été choisie pour ce rôle à travers les castings. Il faut dire qu’il s’agit de mon deuxième passage au Maroc. Mon interprétation au théâtre de «Vente O zone Chair», une adaptation d’«une femme seule» de Diaro Fo, jouée en collaboration avec Marwa Khalil a été ma première expérience forte au Maroc.

Quelles sont vos impressions quant à la participation dans une production nationale ?
On ne peut pas nier une sincère envie de faire mieux et toujours plus en matière de production audiovisuelle au Maroc. C’est un vrai bonheur de participer à ce genre de production. Récemment, j’ai eu l’immense plaisir de travailler avec Narjiss Nejjar pour son dernier long métrage ou j’incarnais un personnage peu commun.

On nous a révélé que vous avez appris à parler et écrire l’arabe en moins de 20 jours. Etait-il facile pour vous de relever ce défi ?
(Rires) Je parle darija depuis mon enfance, et la lecture en arabe m’était devenue difficile par manque de pratique. J’ai donc eu la chance de pouvoir être coachée par des comédiens formidables pour rendre plus fluide mon dialecte, et surtout de me réhabituer à la lecture en arabe pour devenir autonome.

En tant qu’actrice franco-marocaine, comment contribuerez-vous à la promotion des productions marocaines ?
J’espère qu’un jour je pourrai prétendre répondre à cette question.

Se basant sur vos acquis en France, que désirez-vous appliquer au champ artistique marocain?
Pour moi le lieu importe peu. Il faut dire que j’apprends constamment de mes expériences artistiques. En France ou au Maroc, les acquis sont les mêmes. Je crois qu’il est dommage de donner des frontières à l’art. Le monde artistique me paraît sans limites.

Avez-vous d’autres projets artistiques au Maroc ?
Des projets qui s’ébauchent… oui, mais à préciser.

Comment vivez-vous votre marocanité en France ?
Vous voulez dire couscous le vendredi et une fois par semaine, Tajine chez la maman… Mon ventre se porte bien (Sourires). Bref, je ne me sens pas dépaysée, le Maroc m’accompagne chaque seconde là où je me déplace.

Comment se passe le Ramadan cette année au bled ?
C’est la fête en Famille ! Je me régale à chaque instant et je profite de chaque moment aux côtés de mes proches.

Qu’est-ce que vous aimez le plus au Maroc ?
La chaleur humaine, la proximité avec les gens…Bref tout, c’est une longue histoire d’amour

Présentez-nous la femme qui se cache en vous ?
En deux mots je dirai «Pudeur, pudeur».

Un dernier mot pour ceux qui vous découvriront sur le petit écran marocain.
J’espère sincèrement qu’ils passeront de bons moments et qu’on se retrouvera très prochainement pour de nouvelles productions.

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