Culture

Naïma Ilias : «C’est grâce au quartier Derb Sultan que j’ai pu nouer avec le monde de l’art»

© D.R


ALM : Quelle relation entretenez-vous avec le quartier Derb Sultan?
Naïma Ilias : Ma relation avec Derb Sultan est née dans les années 70 quand j’ai connu la troupe El Badaoui dont le siège est à Derb Sultan. D’ailleurs, c’était pour la première fois que j’ai fréquenté ce quartier car je suis née à l’ancienne médina. J’étais encore élève quand mon amie qui faisait partie de la troupe m’avait proposé de l’accompagner pour assister à leurs activités. C’était un défi pour moi. Par contre ma famille, qui n’avait pas accepté l’idée, a fini par comprendre que l’art permet de transmettre un message noble. Et depuis, ma relation avec la troupe El Badaoui a duré jusqu’en 1996 où je l’ai quittée pour tracer un nouveau chemin et connaître d’autres personnes.
Par la suite, j’ai rejoint le Club de l’Hermitage pour la préparation des pièces de théâtre. Au fait, Derb Sultan, comme l’ancienne médina, est un quartier authentique qui a vu naître plusieurs artistes. Et parmi les gens que j’ai connus, je peux citer, entre autres, Aïcha Sajid, Mustapha Ziraoui, Amina Barakat et Abdellah Khalifa. Pour leur part, Naïma Lamcharki, Touria Jabrane, Abdellatif Hilale, Chaïbia El Adraoui sont des personnalités issues de ce quartier.  

Outre le théâtre, avez-vous participé à d’autres activités à Derb Sultan ? 
J’étais tellement attachée à Derb Sultan que j’ai participé au Festival Zawaj avec l’association «Zawaj Derb Soltan» présidée par Saïd Naciri. En effet, ce festival a été organisé, l’année dernière, à l’occasion de la fête du Trône, avec la participation d’un certain nombre de sportifs marocains et de journalistes. Ainsi, plusieurs jeunes ont bénéficié de cette initiative et à vrai dire c’était des cérémonies de mariage de mille et une nuits où l’on a veillé à respecter tous les rituels. En outre, un concours du quartier le plus propre a été organisé dans le cadre du festival Zawaj. A cette occasion, tous les habitants se sont mobilisés pour nettoyer le quartier et planter des plantes. A l’issue de cette compétition, un prix a été offert au quartier le plus propre : Derb Sultan. 

Avez-vous gardé des relations avec les gens de ce quartier ?
C’est vrai que le théâtre m’a permis d’entretenir des relations avec les gens de ce quartier. Et je continue, jusqu’à ce jour, de les fréquenter bien qu’ils ne soient pas issus du domaine de l’art.

Que représente pour vous ce quartier?  
Plusieurs choses caractérisent ce quartier.
D’ailleurs, il continue de sauvegarder, comme l’ancienne médina, son caractère authentique. C’est pourquoi, beaucoup de gens le fréquentent car ils y trouvent tout ce dont ils ont besoin surtout durant le mois de Ramadan. Et personnellement, j’y vais pour m’approvisionner.

Quel est le plus beau souvenir que vous avez gardé ?
Le fait de commencer ma carrière artistique dans ce quartier est la meilleure chose qui m’est arrivée. Car c’est grâce à Derb Sultan que j’ai pu nouer avec l’art. Et je suis vraiment heureuse d’intégrer ce domaine

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