Culture

Nawal Sekkat : «Je mets dans mes toiles mes sentiments avec la nature»

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ALM : Quelles sont les particularités de votre nouvelle exposition à la galerie Mohamed El Fassi de Rabat ?
Nawal Sekkat : Avant tout, il faut savoir que cette exposition est organisée par le ministère de la Culture. Je tiens à remercier vivement le ministère de la Culture à l’occasion pour l’assistance qu’il apporte aux artistes et son implication dans la réussite de tels événements avec une amélioration continue. Pour répondre à votre question, je vous dirais qu’après plusieurs expositions au niveau national et international, j’expose cette année mon travail dans une galerie du ministère de la Culture à Rabat. Je présente mes anciennes réalisations ainsi que les plus récentes qui consistent en la réalisation d’une recherche plastique sur la matière basée essentiellement sur le contraste.

Les couleurs de la terre et du feu occupent une place importante dans vos œuvres, comment expliquez-vous ce choix?
La nature est une source de création, elle comporte toutes les richesses, et représente l’équilibre dans toute sa splendeur. Je mets en harmonie dans mes toiles mes sentiments profonds avec la nature, sans la copier, je choisit des parcelles de ce qui m’entoure dans toutes choses,  pour les accorder avec mes émotions et les traduire en peinture. Mon travail porte l’empreinte du temps, de l’usure, de la transcendance et de la transformation. En fait, ce sont les quatre éléments de la nature qui y sont présentés: la terre, le feu, l’eau et l’air, chacun avec sa représentation. Je me nourris de mon environnement et je cherche son interprétation en fonction du besoin de mon expression plastique.

Quels sont les matériaux que vous utilisez et comment définissez-vous votre démarche plastique?
La peinture est pour moi une forme d’expression étroitement liée à mon vécu, mes émotions et mes observations. J’estime que notre vie est faite de contrastes et que nous sommes en quête perpétuelle d’harmonie et d’équilibre. Ma démarche consiste à conjuguer les versus pour atteindre la lumière. Entre le dur et le doux, le rigide et le souple, la force et la faiblesse, le simple et le compliqué, tous ces éléments sont constamment en imposition et en opposition dans nos quotidiens et nous invitent à les combiner pour atteindre la connaissance relative ouverte et non absolue. Ce qui fait que j’intègre dans mes œuvres des matières contrastées : des toiles de jute, de lin ou de coton, des feuilles en or, d’argent ou de cuivre, puis je peins, je colle j’installe et réinstalle jusqu’à atteindre l’équilibre recherché.

Vous êtes une artiste engagée dans plusieurs associations, notamment l’Association «Ambre Maroc», quels sont les événements que vous envisagez d’organiser dans les prochains mois ?
Mon engagement dans la scène artistique se poursuit au-delà de mon atelier, dans l’événementiel culturel, l’associatif et le social. L’association «Ambre Maroc» a été fondée en 2006, à la suite d’une belle rencontre avec la directrice d’«Ambre International». Nous avons alors décidé d’organiser un échange artistique entre le Maroc et la France. Des artistes de renom installés sur la Côte d’Azur étaient invités à découvrir notre culture de plus près. Les mots clés sont le dialogue interculturel et intergénérationnel par la promotion de l’art et de la culture marocains au niveau national et international. En plus des artistes, «Ambre Maroc» compte parmi ses membres des engagés dans l’art, sans être artistes-plasticiens, ces personnes sont un grand soutien pour notre association.

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