Culture

Noujoum Al Arab brillent au Maroc

© D.R

«Nous sommes venus au Maroc pour offrir un bouquet de fleurs à ce pays que nous adorons ». C’est en ces termes que s’est exprimé Mustapha Kmar lors de la conférence de presse qui a eu lieu ce mercredi dans un hôtel de la place. Cette conférence a été organisée par Méditel et Siemens Mobile dans le but de présenter l’événement musical : « Laylat Noujoum Al Arab ». Ce concert, qui s’est déroulé ce jeudi 29 juillet 2004 au Complexe Mohammed V a été organisé à l’occasion de la Fête du Trône. Un concert qui regroupe les plus grands noms de la chanson arabe : Diana Haddad, Mustapha Kamar, Pascal Machâalani, Majd El Kacem, Bahae Sultane pour ne citer que ceux là.
A en croire les organisateurs de cet évènement, ces voix arabes n’ont pas hésité une seule seconde à accepter l’invitation du Maroc pour venir célébrer la Fête du Trône avec le peuple marocain. Pour Majd El Kacem « le musicien et l’artiste de manière générale a pour rôle d’achever tout ce que le politicien n’a pas pu réaliser ». En d’autres termes, l’art doit également aider à faire évoluer la société dans le but de sortir du sous développement et d’aider les individus à s’accomplir, à s’aimer et à se respecter entre eux. En effet, la musique ou la chanson ne doit pas avoir un rôle de divertissement uniquement, juste dans le but d’amuser la galerie. Cependant, la musique arabe actuelle est surtout empreinte d’une certaine touche commerciale. De nos jours nous nous retrouvons en face de nouvelles stars de la chanson et qui penchent davantage vers la musique industrialisé. Est-ce un souci de modernité ? Mohammed Moursi, compositeur égyptien, répond à cette question en expliquant qu’aujourd’hui «la société actuelle possède d’autres préférences, d’autres goûts ».
Abdel Halim Hafed, Asmahan, Farid El Atrach, ces illustres stars de la chanson arabe, resteront toujours gravés dans l’esprit de leurs fans. Mais étant donné que le monde arabe évolue et se rajeunit de plus en plus, d’autres artistes ont marqué leur apparition sur la scène artistique et musicale. Outre cela, les rythmes des chansons sont de plus en plus légers, tout est étudié dans le but de plaire. Cependant la différence entre un bon et un mauvais musicien finit par jaillir. En effet selon Mustapha Moursi, qui a travaillé avec la majorité des stars actuelles de la chanson arabe, « cela est vrai qu’il existe actuellement une multitude de chanteurs arabes qui ont fait leur apparition sur la scène artistique, mais dans cette foule ne se distinguera que celui qui le mérite » Et d’ajouter : «C’est le chanteur qui possède une véritable vocation qui arrive à subsister et a accroître sa renommée ». Quand un chanteur n’a pas de véritable vocation, il finit par chuter. Ceci se répercute sur sa carrière. Une carrière sans passion a une durée très courte. C’est ce qui pourrait expliquer dans certains cas, la disparition successive de plusieurs chanteurs qui ont un succès éphémère.
Dans ce cocktail d’artistes rendus célèbres grâce aux clips télévisés diffusés sur le satellite, se trouvent deux jeunes artistes marocaines résidents en Egypte. Il s’agit de Hasna et de Janat. Toutes les deux ont été révélées dans leur jeune âge au public marocain. En effet, c’est dans les années 80 à travers l’émission Mawahib présentée par Abdenbih Jirari que ces deux chanteuses ont été dévoilées au public. Elles sont marocaines, mais ont poursuivi leur carrière musicale en Egypte. Un pays où l’industrie musicale est en pleine expansion. Hasna et Janat ne se sont rendus en Egypte que pour trouver un encouragement pour poursuivre leur chemin vers une belle carrière. Mais cela ne les empêche pas de renouer les liens vace leur pays natal et de chanter des chansons en langue maternelle. C’est le cas de Hasna qui a chanté la nouvelle composition de « Marsoul el houb» une chanson de Abdelouahab Doukali. Ces artistes venus au Maroc pour présenter leur concert « Laylat Noujoum Al Arab » sont appréciés dans le monde arabe et font naître une certaine atmosphère de célébrité. «Laylat Noujoum Al Arab» sera retransmise en différé, une semaine après, sur la deuxième chaîne de télévision nationale. Une occasion pour que chacun puisse savourer l’art de sa star préférée.

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