La littérature économique vient de se doter d’une nouvelle publication collective intitulée «Questions d’économie marocaine 2012». Une œuvre initiée par l’Association marocaine de sciences économiques (AMSE) et contenant des rapports qui livrent des regards analytiques d’experts sur les grands sujets économiques d’actualité. «L’objectif de cette publication est d’informer davantage le public marocain sur la conjoncture économique internationale et rendre compte des grands sujets relatifs à l’économie marocaine qui est toujours en transition», indique Mohamed Bouslikhane qui a dirigé cet ouvrage édité chez «Presses universitaires du Maroc» et présenté, jeudi à Rabat, lors d’une conférence co-organisée avec l’institut CDG.
Cette transition ainsi que plusieurs volets importants de l’économie marocaine sont bien détaillés par les participants à l’ouvrage dont les regards ont divergé entre optimisme et pessimisme. Entre autres, Hanane Touzani a établi un rapport entre les mouvements sociaux et les revendications économiques. Pour sa part, Mohamed Bouslikhane attire l’attention sur la progression importante de la dette publique extérieure du Maroc. Dans ce sens, Ouafaa Khallouk et Youssef Saadani ont mis l’accent sur le seuil critique d’endettement de l’Etat marocain. Quant à Najib Akesbi, il a plaidé en faveur d’élargissement de l’assiette fiscale, d’une imposition appropriée du capital au Maroc et de la budgétisation de la zakat. A son tour, Mohamed Akaaboune s’interroge sur le contenu de la politique monétaire. De surcroît, Hicham Hanchane s’intéresse aux effets des transferts des migrants sur l’inégalité dans les régions de départ.
Pour concevoir cet ouvrage, l’AMSE a reçu 20 articles rédigés par les chercheurs, seuls 9 ont été retenus. Par cette initiative, l’association envisage de développer l’esprit de recherche, voire encourager les jeunes chercheurs marocains. D’ailleurs, cette publication compte pas mal de contributions de jeunes aux côtés de celles des chercheurs seniors participant à l’ouvrage. Le tout pour exprimer, selon M. Bouslikhane, la préoccupation de «coller à la réalité et se positionner par rapport aux problèmes économiques ». De quoi éclairer le lecteur sur la situation économique de son pays.