Culture

Peinture : une anthologie signée Bennani

© D.R

Afif Bennani est l’auteur du livre, récemment publié, «La peinture du 19ème siècle à 1945 ». De prime abord, l’ouvrage de 200 pages donne l’impression de livrer une analyse sur la peinture durant la période qui s’étale du début du 19ème siècle jusqu’en 1945. Une époque qui a vu le passage en Occident de plusieurs artistes reconnus aujourd’hui sur le plan international. 
Afif Bennani évoque l’impressionnisme, l’expressionnisme, le post-impressionnisme, le fauvisme, le cubisme et le futurisme pour ne citer que ceux-là. La peinture abstraite n’est pas en reste dans cet ouvrage. Elle a, elle aussi, droit à un chapitre. Dans cette section, seuls quelques artistes sont évoqués. Il s’agit de Robert Delauney, Kasimir Malevitch et Piet Mondrian. Les autres mouvements : le dadaïsme et le cubisme ne semblent pas être considérés par Afif Bennani comme étant de la peinture abstraite. Pour réaliser cet ouvrage, l’auteur a expliqué dans une déclaration à ALM qu’il a eu besoin de deux ans. Ces deux ans ont donné comme résultat un livre de deux cents pages avec une introduction de trois pages dans lesquelles Afif Bennani commence par expliquer le terme «peinture» pour ensuite tenter de définir celui de "l’art". Le dernier paragraphe de l’introduction annonce la couleur : «Nous proposons d’aborder succinctement d’une part la genèse des différentes écoles, puis d’évoquer la vie de ces «monstres» de l’art qui ont laissé des traces indélébiles ». Enfin, l’auteur conclut en se posant des questions sur l’héritage laissé par les impressionnistes. «Aujourd’hui, les moyens de communication et de diffusion de l’art peuvent transformer et même fabriquer un artiste pour les besoins d’un marché local ou mondial, ou pour satisfaire ou détruire même des données politiques et culturelles ». Mises à part l’introduction et la conclusion, le reste du livre est une sorte de compilation de biographies d’artistes. Interrogé sur l’intérêt d’un tel ouvrage au Maroc lorsqu’on sait que plusieurs écrivains ont consacré maintes études aux différents mouvements picturaux, l’auteur répond : «J’ai voulu montrer au lecteur marocain que nos peintres n’ont rien inventé et qu’ils se sont tous basés sur des mouvements qui existent déjà ». Et d’ajouter : «Nos artistes n’ont rien apporté de nouveau». Une déclaration qui ne manquera pas de susciter des réactions de la part des artistes marocains. Enfin, il est à signaler que la préface est signée par  Abderrahim Jabrani avec le titre de directeur de l’Ecole supérieure des Beaux Arts de Casablanca. Pourtant, la direction de cet établissement est aujourd’hui assurée par Abderahman Rahoule. Le livre aurait-t-il été écrit avant 2003 date de la nomination de Rahoule à la place de M. Jabrani ?

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