Culture

Portrait : Rachid Haman entre ombres et lumières

© D.R

Emu, Rachid Haman est monté sur scène dimanche dernier au cinéma Roxy à Tanger pour présenter son court- métrage «Week-end». Ce film de six minutes est le baptême de feu de ce réalisateur connu pour avoir animé plusieurs émissions sur la seconde chaîne nationale (2M). C’est dans « Dounia El Baia » et des émissions pour enfants et adolescents que Rachid Haman a fourbi ses armes dans le monde télévisuel.
Après l’animation, ce magicien du petit écran se tourne vers la production télévisuelle au sein d’une agence de production qui réalise plusieurs émissions et capsules pour 2M. Rachid Haman a été impliqué dans la préparation des émissions « 15 ans 15 talents » et « Challengers », mais il a toujours eu une pensée pour le cinéma. La preuve, son premier court-métrage « Week-end ». Une œuvre où la sensibilité de l’artiste est plus fine.
Soucieux de transmettre ses sentiments les plus profonds de son environnement, il s’agrippe aux caméras pour filmer ces images. En sillonnant les villes et patelins les plus éloignés du Maroc, Rachid Haman a vu des images qui ont renforcé en lui cette envie de les partager avec le grand public. Mais avant de faire de la télévision, Rachid Haman écrivait des nouvelles et des textes de poésie sans oublier le théâtre universitaire. Il a également travaillé en tant qu’assistant de metteur en scene.
Tout cela lui a été inculqué et transmis durant son cursus littéraire à la Faculté des lettres Ben M’sick  à Casablanca. Toujours à la même faculté, il fera des études  au département de l’audiovisuel, ce qui  l’a préparé à ce destin de réalisateur.
C’est ainsi que Rachid Haman fait son entrée dans l’univers du septième art. « J’avais envie de raconter les histoires du Maroc d’aujourd’hui car nous avons vraiment besoin de nous voir en face pour pouvoir avancer », déclare ce réalisateur. Dans son court- métrage « Week-end », il y a l’idée du dépaysement. Ce film relate l’histoire d’un instituteur qui travaille dans un village loin de la métropole casablancaise et de ses bruits. Seulement voilà, ces nuisances sonores rappellent à son souvenir, sa famille, son entourage…Il est ennuyé par cet excès de dépaysement.
Cependant, vu qu’il n’a pas le choix, il est obligé de trouver un palliatif pour atténuer cette nostalgie. Chaque week -end, paré de costumes citadins, il apporte sa radio-cassette, une chaise et s’asseoit sur la bordure d’une route escarpée. Un espace où il n’y a pas un semblant de civilisation, mais où la nature est fascinante. Un de ces week-ends, une institutrice fait son entrée et apporte au cœur de cet instituteur une certaine consolation. Lorsqu’il parle de son film, Rachid Haman se dit ravi d’avoir transmis le message tant espéré. « Je suis ravi d’avoir pu raconter une belle histoire aux spectateurs ». Et d’ajouter : «Que ce soit derrière la caméra, par la fiction, les magazines ou les reportages, j’ai toujours essayé de m’intéresser à ce qui m’entoure ». Les observateurs du milieu cinéphile ont pu sentir que Rachid Haman avait une vision néoréaliste du cinéma. Cette approche tient quand on sait que le réalisateur fétiche de ce cinéaste n’est autre que le grand Emir Kusturica. Un réalisateur mondialement connu qui prône le cinéma réaliste.
L’idée du Week-end a été bien percue et appréciée par le public venu nombreux dimanche dernier pour la projection de son court- métrage. Cela faisait partie des préoccupations de cet habitué du petit écran.
Dans ce sens, il a déclaré avant la projection en avant-première à Roxy : «J’attends avec impatience les réactions des critiques de cinéma et aussi du public ». Cette volonté de connaître tout de suite le feed-back, Rachid Haman la doit à la télévision. « La télévision m’a appris une chose essentielle, s’ouvrir aux autres et demander leurs avis, tous les scénarii que nous avons produits au sein de l’agence de production ont été validés par le groupe ».
Reste une chose : le jour de la projection, Rachid Haman avait le trac. C’est naturel, voire très positif dans le cas de ce jeune qui ambitionne de faire carrière dans la réalisation.
Aujourd’hui, il prépare d’autres projets de films qu’il compte concrétiser bientôt.

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