Culture

Premier roman en langue française de Saïd Laqabi

Entre satire sociale et ironie existentielle, le «Journal intime d’un figurant» est un roman de 130 pages de format moyen. Il relate l’histoire d’un anti-héros à la ville de Safi, tels les anti-héros du grand écrivain Milan Kundera. Ni beau ni doué, de moins en moins jeune, le « Figurant » consigne dans son journal intime, avec causticité, les stations de sa vie qui dérape. Anti-héros moderne, il a fait quelques études en philosophie sans les mener à terme : il se croit ainsi détenteur d’une vérité et d’outils imparables lui permettant d’analyser son environnement. La réalité va se montrer aux antipodes de ses schémas. L’auteur reconnaît la difficulté de quelques expressions et mots utilisés dans le texte. Un lecteur français avait fait cette remarque, en ironisant « . Heureusement, j’avais mon Robert à portée de la main … ».
D’après le romancier, il s’agissait d’un choix délibéré pour démarquer la double vie du héros. Un héros qui se « se relâche » dans ses soliloques et fait étalage ,pour lui-même, de ses connaissances héritées d’un cursus scolaire et universitaire mal digéré et quasi-inutile.
Lorsqu’il se retrouve en compagnie de ses amis, Rachid et Brahim, son discours redevient plus « terre à terre ». En plus « Mon but c’était d’écrire un roman où l’ironie serait une vision globale du monde et non une série de jeux de mots, de calembours et autres facéties langagières qui n’auraient de but que de faire rire » précise-t-il. Les prémices remontent à quelques années : M. Laqabi venait alors de soutenir sa thèse à Paris 13 sous le thème « Aspects de l’ironie dans la littérature maghrébine d’expression française des années 80 ».
Les projets d’avenir de Laqabi, actuellement professeur de lettres françaises à la nouvelle université de Safi, sont la poursuite de l’organisation du Concours de nouvelles « Auteurs inaperçus du Maghreb », l’affinement de plusieurs traductions de l’arabe et de son recueil de nouvelles, « Les Gens d’ici ».
En chantier, un autre roman qui portera probablement le titre « Le Dernier des Gnaouas » qui sera, d’après le romancier, un grand voyage dans le « Deep south » du Maroc éternel.

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