Culture

Première école de nutrition au Maroc

ALM : Quels sont les caractéristiques de la formation proposée par votre école ?
Nabila Lahlou : Sup’Santé est une école supérieure privée de nutrition et du paramédical. Elle ouvrira ses portes à la rentrée de septembre 2006. Nous proposons deux formations. La première formation, d’une durée de trois ans, est destinée aux bacheliers scientifiques. Trois filières sont proposées. Il s’agit de la formation des diététiciens-nutritionnistes, des infirmiers polyvalents et des kinésithérapeutes.
Ce sont des profils qui sont très demandés sur le marché de l’emploi. La nutrition est une discipline très importante. La kinésithérapie a une importance considérable en matière de réadaptation des handicapés et leur réhabilitation professionnelle. Le besoin en infirmières au niveau national comme au niveau européen est considérable.  En outre, une autre formation est dispensée au sein de notre établissement.
Elle concerne la nutrition et est destinée aux professionnels de la santé notamment les médecins et les pharmaciens. Le cursus est d’une durée d’un an. Le programme de la formation de trois ans comprend des cours en sciences biologiques, en diététique thérapeutique et en sciences humaines. Une partie importante du cursus est consacrée à l’acquisition des éléments importants en sciences sociales et économiques, pour le développement de l’esprit d’initiative, de la responsabilité et de la prise de décision professionnelle. Le programme comprend également des cours de gestion, de langue et d’informatique pour une meilleure préparation au marché du travail.

A quelles attentes répond ce nouveau projet ?
L’idée de créer une école spécialisée dans la nutrition n’est pas fortuite. Le Maroc a besoin de spécialistes dans cette discipline. Le nombre de nutritionnistes est très insuffisant par rapport aux besoins de la population. Au Centre hospitalier universitaire de Casablanca, à titre d’exemple, il existe uniquement un seul nutritionniste. Il est avéré que la nutrition est vitale pour le développement de chacun. Les patients souffrant de maladies cardiaques, de diabète ou de cancer ont besoin d’un régime alimentaire approprié. Seul le nutritionniste peut le déterminer. Le surpoids et l’obésité sont des problèmes sérieux. C’est le moment de tirer la sonnette d’alarme. Les gens doivent apprendre à manger sain et équilibré pour préserver leur santé. Et c’est là qu’intervient le rôle du nutritionniste.

Est-ce que des stages pratiques sont prévus dans le programme pour les différentes filières ?
Notre programme a pour but de former des spécialistes de la nutrition envisagée comme discipline scientifique et comme profession de la santé. Et de former des infirmières polyvalentes et des kinésithérapeutes professionnelles. Pour cela, la formation comprend non seulement des cours théoriques mais également des stages dans les hôpitaux et les cliniques afin d’optimiser l’intégration des acquis théoriques. Les stages sont obligatoires sur les trois années pour l’application pratique et la maîtrise des connaissances théoriques et techniques. Concernant la filière de la nutrition, les étudiants débutent leur stage d’une durée d’un mois et demi à la fin de la première année. Un stage de deux mois à la fin de la deuxième année puis un autre de six mois à la troisième année du cursus. S’agissant des autres filières, l’étudiant effectuera un stage à partir de la deuxième session de la première année d’études puis d’autres stages au cours des deux années suivantes.

Quels sont les débouchés pour la formation de diététicien-nutritionniste ?
Du fait de leurs compétences étendues à l’alimentation sous toutes ses formes, le diététicien-nutritionniste peut exercer son activité dans de nombreux domaines. Le nutritionniste peut travailler en milieu hospitalier, dans la restauration collective ou dans l’industrie agroalimentaire ou encore ouvrir un cabinet privé à son compte. Dans les établissements de soins, il intervient dans l’organisation de l’alimentation pour l’ensemble de la restauration collective. En collaboration avec le médecin traitant, il détermine les menus appropriés pour les patients qui ont besoin d’un régime spécifique. 
Il intervient également tout au long de la chaîne alimentaire pour assurer l’équilibre, la qualité et la salubrité de l’alimentation servie.

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