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Quand David Mesguich questionne la place de l’homme dans nos environnements urbain

© D.R

Il dévoile une série de sculptures illustrant le destin de personnes anonymes

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A travers une pratique polymorphe, l’artiste questionne ainsi la place de l’homme dans nos environnements urbains, lieux conditionnés, faits de frontières et limites qui compartimentent et restreignent tant la liberté de mouvement que de pensée.

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Le Jardin Rouge à Marrakech accueille l’artiste français David Mesguich. Celui-ci présente jusqu’au 30 janvier 2019 au sein de la résidence d’artistes l’exposition «Conditions suspensives». Pendant plus de dix ans, c’est par l’exercice du graffiti vandale que l’artiste explore l’espace public. C’est aujourd’hui grâce à la sculpture et au dessin que David Mesguich répertorie les composantes d’une esthétique d’un contrôle omniprésent. A travers une pratique polymorphe, l’artiste questionne ainsi la place de l’homme dans nos environnements urbains, lieux conditionnés, faits de frontières et limites qui compartimentent et restreignent tant la liberté de mouvement que de pensée. ««Conditions suspensives» dévoile une série de sculptures de petit format illustrant le destin de personnes anonymes, apatrides, prises dans un entre-deux physique ou psychique.

Des œuvres monumentales plus engagées témoignent elles de la chute de notre civilisation et par elle, de nos certitudes», explique à se ce sujet la Fondation Montressio, initiatrice de ce projet.  En faisant se rencontrer les techniques d’imageries 3D et le modelage traditionnel, l’artiste fait naître ses structures à facette, utilisant une gamme bi-chromatique composée de noir et de blanc. Émanant de l’univers du jeu vidéo dont David Mesguich est issu, ces mannequins articulés, aux lignes acérées éliminant toute tentative de portrait individuel, apparaissent comme suspendus dans un instant de grâce. Dans son exploration des contraintes, l’artiste se joue ainsi des anachronismes et se plaît, dans un déséquilibre baroque, à démanteler les codes formels de la statuaire monumentale. David Mesguich présente également une série de dessins issus d’installations imaginaires comme des scénographies impossibles.  Il y dépeint des «non-lieux», des traversées où seuls des artéfacts témoignent du passage de l’homme. Jusqu’alors opposés, il a souhaité aujourd’hui concilier sur papier son univers du dessin avec celui de la sculpture. Après de multiples résidences au Jardin Rouge, David Mesguich présente un travail entamé depuis près de deux ans qui interroge nos rapports à l’espace public, à travers lequel il décline toutes les nuances de ses recherches sur le volume. En transcendant les frontières du médium, David Mesguich nous donne ainsi à voir tous les ressorts de son œuvre.

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